Communiqué de presse FERC (22/08/07)
 
La Fédération de l’Education, de la Recherche et de la Culture dénonce l’escalade répressive du gouvernement, notamment à l’encontre des sans-papiers de Lille, en grève de la faim depuis le 15 juin, parce que désespérés par l’attitude du préfet Canepa qui a dénoncé unilatéralement un accord conclu depuis 2004.
Après les avoir, en toute illégalité, expulsés le 1er août de la Bourse du travail où les syndicats les avaient accueillis ; après les avoir dispersés aux quatre coins de la France ; après avoir expulsé quelques-uns d’entre eux ; après leur avoir interdit une hospitalisation durable les contraignant de fait à camper devant la porte des hôpitaux…
Voici qu’au 67ème jour de la grève de la faim, au mépris des risques de séquelles irréversibles et de la mise en danger de leurs vies, les forces de police raflent au petit matin du 21 août l’ensemble de ceux qui campaient devant les hôpitaux.
Cet acharnement a un but : maintenir les centaines de milliers de travailleurs sans-papiers dans une vulnérabilité totale face au patronat et aiguiser ainsi la mise en concurrence des salariés. C’est la fonction du ministre des rafles et de « l’identité nationale », M. Hortefeux. L’objectif des 25 000 expulsions et des 125 000 interpellations n’a d’autre finalité que de terroriser cette partie du monde du travail. Au fond, c’est l’ensemble de notre société, et particulièrement les salariés, que menace cette escalade répressive.
C’est pourquoi la FERC-CGT dénonce les interpellations et les violences policières, apporte son soutien aux sans-papiers en lutte, et exige comme la Confédération Générale du Travail la régularisation de tous les sans-papiers.
Montreuil, le 22 août 2007
Contact Presse : Ivan BAQUER - FERC-CGT TEL. 01 48 18 82 44