Communiqué de presse Ferc-Unsen
L’Union nationale des syndicats CGT Educ’action se réjouit du retour, en France, de Fatima CHARBI, élève du lycée Paul Constans de Montluçon, expulsée en novembre 2006.

Après des mois de mobilisation d’un important collectif de soutien, avec l’implication essentielle de l’Union locale interprofessionnelle CGT, le ministre Hortefeux a cédé. Il a demandé au Consulat français au Maroc de délivrer un visa étudiant à Fatima.
Son retour dans son lycée auprès de ses professeurs, camarades et amis, est la preuve que la politique des expulsions massives qui guidait l’ex-ministre de l’intérieur Sarkozy et obsède l’actuel ministre de l’Identité nationale, est aussi indigne qu’inefficace.
Ni les rafles, ni les interpellations des familles sans-papiers au domicile ou à la sortie des écoles, ni le rappel à l’ordre des préfets en retard sur leurs quotas d’expulsions, ne réduiront le nombre des sans-papiers, que le gouvernement évalue entre 200 000 et 400 000. D’autant que le projet de loi Hortefeux présenté à l’Assemblée nationale le 18 septembre, en rendant inaccessible le regroupement familial, fabriquera, en nombre, de nouveaux sans-papiers, et notamment parmi nos élèves, d’autres Fatima.
Dans le cadre du Réseau Éducation Sans Frontières (RESF), nous continuons à lutter contre les expulsions de sans-papiers scolarisés et de leur famille. Nous nous élevons contre le délit de solidarité qui frappe les enseignants, parents d’élèves, élus, jeunes ou citoyens qui s’opposent aux expulsions et nous exigeons la relaxe de Florimont Guimard. Avec la confédération CGT, nous revendiquons la régularisation de tous les sans-papiers.

Montreuil, le 17 septembre 2007