Communiqué de l'intersyndicale Nationale Second degré 

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Après le succès de la journée du 10 avril, déterminés à poursuivre

Plus de 50 000 manifestants mercredi, lycéens, enseignants, et  parents partout en France dont Paris, Lyon, Saint Etienne, Toulouse, Valence, Chambéry, Bordeaux, Dinan...alors que la zone B comprenant 12 académies est en vacances : la journée de mobilisation a été un véritable  succès que le ministre s'évertue à minimiser en affichant des résultats de grève en région parisienne qui n'ont guère de sens quand des dizaines d'établissements  sont bloqués.

Le nombre de lycées  impliqués dans l'action augmente en effet à chaque nouveau rendez vous : de source rectorale 15, dont 6 bloqués et 4 fermés à Paris, 26 bloqués et un chiffre "très important" de lycées perturbés dans l'académie de Créteil, 38 lycées perturbés à Versailles. Les enseignants exerçant en collège étaient aussi significativement en grève ce jeudi contribuant à la réussite de la journée (avec par exemple des taux de grévistes autour de 40% dans l'académie de Créteil et de nombreux collèges à plus de 50% dans les hauts de seine).

Ce succès renforce la détermination à poursuivre dès la semaine prochaine dans la zone C et au delà pour les zones B et A  où des rendez vous associant enseignants, élèves et parents d'élèves au retour des vacances se préparent d'ores et déjà. Ainsi en Île de France, l'intersyndicale du second degré appelle à la grève mardi 15 avril, en convergence avec les lycéens de l'UNL et la Fidl et et les enseignants du premier degré.

Les organisations syndicales SNFOLC, SNEP-Fsu, SNUEP-Fsu, SNES-Fsu, SUD-Education, UNSEN-Cgt appellent à développer et renforcer ces actions tout au long de la période de vacances par zone.

Aux provocations du ministre qui déclare « Il faut peut-être que les syndicats arrêtent de pousser les élèves devant eux, et qu'ils reprennent un peu leurs responsabilités, que nous puissions parler de ces questions (statutaires) avec des gens dont c'est la responsabilité » elles rappellent leur demande restée sans réponse depuis plusieurs mois  d'ouverture de véritables négociations sur la revalorisation des métiers de l'éducation, dans le respect des statuts et missions, un budget ambitieux et une politique éducative qui prenne réellement en compte les difficultés des élèves et développe l'esprit critique.

Elles demandent à nouveau solennellement au ministre des réponses aux demandes pour :

- le rétablissement des postes supprimés en particulier par la transformation des heures supplémentaires en emplois, le maintien des enseignements dispensés aux élèves,  l'amélioration des conditions d'études

- la consolidation des trois voies de formation au lycée,  l'arrêt de la généralisation des bacs professionnels en trois ans qui conduiraient à la disparition des sections de BEP.

- l'ouverture  de véritables négociations sur la revalorisation des métiers de l'éducation (le rapport Pochard ne pouvant en aucun cas constituer une base de discussion).

A ne pas prendre la mesure de la situation le ministre prendrait la responsabilité d'une aggravation du conflit.

Elles se réuniront lundi 14 avril pour examiner ensemble l'indispensable suite nationale à donner à partir du 5 mai date du retour des vacances des 3 zones, en lien avec les élèves et les parents d'élèves.

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