La CGT Educ’action a des propositions ! Image 

Luc Chatel et Valérie Pécresse ont au moins une qualité : une grande capacité de rassemblement… des organisations syndicales, de lycéens et de parents, des autorités universitaires (CPU et CD IUFM)  qui se retrouvent contre les projets des deux ministres sur la formation des maîtres.

C’est le sens de la large mobilisation du mardi 15 décembre.

Les ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur montrent qu’ils ne maitrisent ni le calendrier ni la méthode d’une réforme de la formation mal engagée et non amendable de notre point de vue.

L’objectif est de supprimer, encore et toujours, des postes à l’image des précédentes "réformes" du 1er degré et du bac professionnel.

Ici, les postes de fonctionnaires stagiaires sont remplacés par des stages en responsabilités  (108 heures) pour des étudiants vacataires et bouches trous ; là, une année de formation en alternance entre le terrain (1/3) et l’IUFM (2/3 temps) remplacé par une formation partagée (50/50). A terme, ce sont les IUFM (jamais cités) qui risquent de disparaitre dans les tours de passe de passe des ministres.
Former moins pour supprimer plus… de postes, c’est la traduction dans l’Education des slogans simplistes que l’on retrouve au plus haut sommet de l’Etat.

C’est non seulement hypothéquer l’avenir des candidats qui préparent les concours mais c’est aussi et surtout ne pas donner les outils aux futurs personnels de l’Education nationale pour permettre la réussite de tous les élèves. C’est une génération d’étudiants et d’élèves sacrifiés sur l’autel de la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux. Le bouclier fiscal et l’épée de la RGPP taillent en pièce un modèle social et une ambition pour l’Education.


Une autre réforme est possible financée par un projet de justice fiscale de redistribution du capital.

Il s’agit à la fois d’assurer une nécessaire hausse de la qualification des personnels par une reconnaissance sous forme de diplôme (master) et de permettre une démocratisation des recrutements.

Le concours en fin de master 1 (M 1) ou en deuxième année de master (M2) renforce la sélection sociale à l’œuvre dans l’enseignement supérieur.

C’est pourquoi la CGT Educ’action revendique la création d’une allocation d’étude pour tous les étudiants et des moyens renforcés pour la validation des acquis de l’expérience pour les salariés.

Le concours aurait lieu au niveau de la licence (L 3), les deux années suivantes à l’IUFM, maison commune reconnue des personnels du 1er et du 2nd degrés. Ces années se feraient avec le statut de fonctionnaire-stagiaire permettant une formation progressive et accompagnée débouchant sur un master (bac + 5).

Cela coûte cher… mais répond aux besoins des élèves et à l’ambition juste de la réussite de tous.


C’est le sens de la pétition "Enseigner, un métier qui s’apprend" que la CGT Educ’action fait signer.


Ni pure protestation, ni plate soumission, la CGT Educ’action porte donc sur la question de la masterisation une revendication positive (deux années de formation payées), cohérente (deux années débouchant sur un master) et crédible (proposée par de nombreux collectifs – Grenoble par exemple)…


La CGT Educ’action fera entendre sa voix et cette voie, mardi 15 décembre, dans tous les IUFM !

 

 

Montreuil, le 8 décembre 2009