Coronavirus : il est urgent de clarifier 

la politique du ministère, dans le respect

de ses personnels

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que la communication sur le Coronavirus instaure une cacophonie au sein du gouvernement.

Jean Michel Blanquer annonçait jeudi à 17h30 sur France Info qu’il n’était pas envisageable de généraliser la fermeture des établissements scolaires sur tout le territoire, alors que c’était déjà le cas dans quatre départements.

Visiblement, la communication passe mal entre le ministre et Emmanuel Macron puisque deux heures plus tard, dans son allocution, le président annonçait la fermeture de l’ensemble des écoles et établissements scolaires, contredisant les propos du ministre de l’Éducation.

 

 

E3C : Contraint d’entendre l’opposition aux E3C,

 

le ministre se limite à quelques assouplissements,

 

loin des revendications des élèves et personnels en lutte.

 

Dans un communiqué de presse daté du 12 mars 2020, JM Blanquer a préconisé 4 assouplissements de l’organisation de la deuxième session d’E3C.

La première proposition retenue est « l’ouverture de la Banque Nationale de Sujets (BNS) à tous les enseignant.es et, dans un second temps, au grand public dès lors qu’un nombre suffisant de sujets par discipline est atteint ». Cette décision, de bon sens pour l’ouverture aux personnels, nous semble bien tardive, et révèle, une fois de plus, l’impréparation de cette réforme. La CGT Éducation considère néanmoins que l’accès des élèves aux sujets risque d’accroître les inégalités entre celles et ceux disposant des conditions nécessaires à la préparation de ces sujets et les autres.

 

Recrutement des personnels du Premier degré :

 

une nouvelle saignée inacceptable.

 

Le ministère de l’Éducation nationale vient de faire paraitre au JO du 11 mars le nombre de postes ouverts au concours de recrutement des personnels enseignants du premier degré pour 2020, ainsi que leur répartition académique.

Si le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale répètent à qui veut l’entendre que le premier degré sera la priorité de ce quinquennat, les faits sont têtus et la réalité plus brutale. En effet, depuis l’arrivée du ministre Blanquer, les recrutements des professeur·es des écoles ont fortement baissé, passant de 10526 en 2018 à 9515 cette année.

 

Non à la décentralisation des services


de santé scolaire. 

 

Dans une lettre envoyée aux préfets de région le 15 janvier, le premier ministre annonce l'ouverture d'un nouvel acte de décentralisation et un des axes porte entre autres sur la santé en milieu scolaire.

La loi « Pour une École de la confiance » de Blanquer porte l’instruction obligatoire dès 3 ans augmentant de fait le nombre d'élèves à suivre pour les services scolaires de santé. Ainsi, il faudra sûrement recruter des médecins et des infirmier·ères pour répondre à cette obligation et augmenter significativement le nombre de fonctionnaires (en sous-effectif à l’heure actuelle) pouvant traiter l’ensemble des demandes. Et cela le gouvernement libéral en place ne le veut pas.

 

Consultation sur le « métier de professeur du XXIe siècle » :

nouvelle manœuvre dilatoire du ministre

 

La réforme des retraites que tente d’imposer de force le gouvernement aurait pour conséquence une baisse drastique du montant des pensions des personnels de l’Éducation et plus particulièrement des enseignant·es. Les personnels l’ont bien compris et participent massivement à la mobilisation interprofessionnelle contre la réforme depuis le 5 décembre.

Cette réforme de la retraite par points ne fait que nourrir une colère qui se manifeste depuis maintenant de très nombreux mois contre la politique de JM Blanquer qui dégrade les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves : mobilisations contre les réformes des lycées et du baccalauréat, contre la loi Blanquer…