Pour la préparation du Conseil Supérieur de l’Éducation du 10 octobre, le ministère a été contraint de communiquer les projets des nouvelles grilles d’enseignement dans la voie professionnelle du lycée. Les annonces faites en mai 2018 à la presse se retrouvent dans ces projets, preuve que le ministère a été complètement sourd aux propositions des organisations syndicales. 

L’arrêté concernant le baccalauréat professionnel entérine la suppression de l’équivalent de 9 à 11 semaines de cours pour les élèves sur les trois années de formation. L’arrêté fixant les horaires d’enseignement en CAP confirme également l’équivalent de 4 à 6 semaines de cours en moins sur les deux ans de ce cursus. 

Le bilan de Parcoursup est désastreux, inacceptable

À la rentrée de septembre 2017 avec APB, il restait 6 000 bacheliers sans affectation. À la rentrée 2018, ils étaient 9 000 recensés par le ministère. Mais ils étaient également 40 000 sur liste d’attente et 70 000 à avoir une place mais à espérer d’autres réponses, donc non-satisfaits, et 180 000 à être sortis du dispositif, en abandonnant Parcoursup. Ces candidats se sont résignés et ont renoncé aux études supérieures, ou sont allés s’inscrire dans des établissements privés, véritables gagnants de l’opération. Nous espérons ne pas voir passer au CSE, dans les mois à venir, des dossiers de demande de reconnaissance par l’État de ces mêmes établissements privés.

Depuis les annonces du Ministre en mai, c’est silence radio du côté de la rue de Grenelle quant au projet de réforme de la voie professionnelle. Il y a pourtant urgence à ce que les personnels con-naissent le projet précis : quels moyens de dédoublement ? Quel ave-nir pour la PSE et l’éco-droit ? Quel avenir pour la filière GA ? Quels contenus d’enseignements pour les matières générales et profession-nelles ?

Du 17 au 21 septembre : organisation d’heure d’information syndicale dans tous les établissements pour discuter des conséquences de la réforme et construire la mobilisation.


Jeudi 27 septembre : journée de grève !


Lire la suite du tract à l'appel de la grève de la CGT-Éduc'action au format 

Lire également notre 4 pages sur la réforme de la voie professionnelle "Une réforme inacceptable : défendons l'enseignement professionnel public !" au format 

Lire le communiqué intersyndical "La réforme « BLanquer » de la voie professionnelle va aggraver nos conditions de travail, supprimer des postes dans toutes les disciplines et entraver la réussite des jeunes !" au format 

 


La CGT Éduc’action exprimait l’an dernier ses craintes quant au caractère contreproductif des évaluations CP et 6ème.

Nous dénoncions l’absence de concertation sur leur construction, leur caractère obligatoire, l’atteinte à la liberté pédagogique et le mépris à peine voilé à l’égard du professionnalisme des collègues. Nous dénoncions aussi les risques de stresser familles et enfants, de compliquer les relations parents-enseignant·es et de stigmatiser les élèves les plus en difficulté...

Le ministère de l’Éducation nationale vient de confirmer par une note de service ce que la CGT Éduc’action pressentait dès le départ ; les spécialités du cycle terminal du lycée général et technologique ne seront pas offertes aux élèves dans l’ensemble des établissements.