Communiqué de presse 19/05/11

La CGT Educ'action rappelle son opposition totale au développement effréné de l'apprentissage, en concurrence directe de l'enseignement professionnel public.

La Région Ile-de-France a lancé, le 16 mai 2011, une campagne de publicité très coûteuse en faveur de l'apprentissage (L’apprentissage met des vitamines dans l’emploi des jeunes) : 850 000 euros !

Cette campagne s’inscrit dans une logique politique, sans réel fondement si ce n’est idéologique, qui  favorise largement l'apprentissage au détriment de l'enseignement professionnel public. Au niveau national, cette campagne est soutenue par une communication importante du gouvernement et de sa Ministre chargée du développement de l'apprentissage (publicités dans les radios, affiches, ...).

Dans cette logique, le 12 mai 2011, deux projets de décrets étaient présentés au Conseil Supérieur de l’Education :

- le premier, pour  modifier la répartition de la taxe d’apprentissage en faveur des CFA privés, au détriment direct de l'enseignement professionnel public sous statut scolaire,

- le second, pour assouplir les exigences d’expérience professionnelle des maîtres d’apprentissage.

Autrement dit, plus de moyens pour les CFA privés mais moins d'exigence dans la formation...

Même les organisations patronales se sont opposées à ces textes !

La circulaire ministérielle de rentrée  prévoit  le renforcement des dispositifs d'initiation aux métiers en alternance (DIMA), dispositif découlant de l’apprentissage junior qui permet  d'"exfiltrer" des élèves de moins de 16 ans du collège pour les confier aux LP ou aux CFA....

Pour la CGT Educ’action, tout cela relève d’une concurrence organisée et faussée !

La campagne publicitaire, sur des fonds publics, doit servir à développer l’attractivité de la voie professionnelle en lycées professionnels. Telle qu’elle est organisée, cette concurrence va rapidement  s’avérer destructrice pour l’ensemble de l’enseignement professionnel public.

Montreuil, le 19 mai 2011