Depuis son accession à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy
fait preuve d’un activisme forcené pour mettre en œuvre son programme
au service du patronat et des actionnaires. A coups d’effets d’annonce,
l’espace médiatique est occupé de manière ininterrompue. Les attaques
portées contre les droits sociaux de tous les salariés sont incessantes.
Au nom du libéralisme, le service public, présenté comme un coût et non un investissement, est mis à mal.
Le budget est utilisé pour piloter des orientations rétrogrades, les
ménages les plus aisés se voient offrir une fiscalité sur mesure qui
amputera les politiques publiques de 15 milliards d’euros. Le champ des
exonérations fiscales est sans cesse accru pour les entreprises, vidant
d’autant les caisses de la sécurité sociale
Cela fait reculer l’égalité territoriale, renforce les inégalités sociales et pénalise les plus fragiles.
Cela remet en cause des droits pourtant fondamentaux : droit à
l’éducation, droit à la santé, droit à la retraite, droit à la
protection sociale.
Mais cela ne contribue ni à la relance économique, ni à la création d’emplois, ni à l’augmentation du pouvoir d’achat et surtout pas à l’amélioration des conditions de vie des salariés et des retraités.
Dans le secteur de l’Education, le projet de budget prévoit la suppression de 11 200 postes, ce qui alourdirait encore le passif des dernières années.
Le Président de la République exhorte les enseignants à travailler plus
(pour gagner plus ? Rien n’est moins sûr !) et fait miroiter une
revalorisation de leur métier… qui devra s’inscrire dans un carcan
budgétaire plus que serré.
Il veut enterrer le collège unique, supprimer le principe de la carte
scolaire et, balayant ainsi les idéaux de mixité sociale et de réussite
pour tous, prend le risque d’accroître les phénomènes de ghettoïsation
des quartiers riches comme sensibles.
Le projet de supprimer les cours du samedi matin dans le 1er degré,
fait fi de toutes les recherches sur les rythmes scolaires… et, au
mépris de toute concertation, néglige une fois de plus l’avis de tous
les intéressés : parents, personnels et élus.
Exacerbant l’individualisme, s’appuyant sur le climat social dégradé,
il persiste dans sa chasse aux sans-papiers, quitte à ce qu’elle leur
coûte la vie.
Pour davantage de droits sociaux, pour une école de la réussite pour tous,
nous devons construire un rapport de forces puissant et solidaire.
C’est pourquoi la CGT-Educ’action s’inscrit résolument dans un processus de construction d’un autre rapport de forces, dont la grève du 18 octobre, après le 13, est l’une des étapes.
Dans ce cadre et sans exclure tout autre développement, les fédérations de l’Education et celles de la Fonction Publique ont mis en perspective une initiative en novembre qui, pour nous, doit prendre la forme d’une grève.
La CGT-Educ’action a des propositions alternatives. Celles-ci doivent
être débattues largement, dans les établissements. C’est cette campagne
auprès des personnels et des usagers que nous appelons à amplifier.
Dans ce cadre, faisons connaître et signer la pétition « Améliorer la
réussite scolaire de tous les jeunes, il n’y a rien de plus urgent »,
initiée par 15 organisations de l’Education, syndicats, parents
d’élèves et mouvements pédagogiques.
Le renforcement du syndicat est un enjeu majeur. Seul le rassemblement
de tous les salariés permettra de gagner en efficacité, d’être
crédibles et offensifs.
« Isolé on est fragilisé, ensemble on est plus fort »...
Plus que jamais, notre mot d’ordre est d’actualité.
Le Conseil National de l’Union, réuni à Voguë appelle ses militants et
ses adhérents à tout mettre en œuvre pour faire barrage à cette
entreprise de démolition tout azimut.
Le 17 octobre 2007