Contrairement aux affirmations énoncées hier devant la presse par l'Inspecteur d'académie du Val-de-Marne, Monsieur Jouhau, les enseignants et les élèves du lycée Guillaume Apollinaire ont décidé de ne pas reprendre le travail après l'agression d'un des leurs en cours d'éducation physique.

Ce matin, les lycéens ont procédé au blocage de l'établissement. Réunis en assemblée générale à 8 heures, les enseignants ont voté à une très grande majorité (44 sur 50) l'usage du droit de retrait.

Une médiation a bien été organisée avec des représentants de l'Inspection académique, venus leur vendre les "équipes mobiles de sécurité". Mais la communauté scolaire n'est pas dupe. Comme ils l'ont exprimé au moment du blocage, les lycéens réclament "plus d'éducation".
Les enseignants revendiquent des moyens humains formés et une meilleure concertation au sein de l'établissement.

Les lycéens et personnels du lycée Guillaume Apollinaire et ceux du lycée Chérioux mettent en avant des revendications communes. A Vitry-sur-Seine comme à Thiais, le discours sécuritaire du gouvernement vise à dissimuler les conséquences d'une politique de destruction de l'emploi public dans l'Éducation nationale et de contre-réformes éducatives.

Les manifestations de ce jour, mardi 16, et de jeudi 18 février, permettront aux enseignants et lycéens de rappeler cette évidence.

La CGT Educ’action soutient les personnels dans leur mobilisation légitime et demandent au ministre de l’Education d’entendre les revendications et d’y répondre par le recrutement de personnels formés et en nombre suffisant.

                                                                                                                                            Montreuil, le 16 février 2010