M. Jean-Marie Bockel, désormais "ex Secrétaire d’État à la Justice" est à l’origine d’un rapport scandaleux. Il préconise, à nouveau, le repérage précoce des troubles du comportement chez l’enfant. Il indique que "cette vulnérabilité pourrait être repérée chez les petits entre 2 et 3 ans". Il fait référence d’ailleurs à un projet d’avis du Conseil économique et social de février favorable à un "dépistage plus précoce des troubles mentaux des enfants et adolescents".
C’est donc la reprise de la mise en œuvre de la loi de prévention de la délinquance votée en juillet 2006
Aussi, son départ du gouvernement, comme pour le pseudo remaniement en général, ne met pas fin aux propositions avancées dans son rapport : "suspension, voire suppression des allocations familiales, stages de parentalité coercitifs, renforcement de l’autorité de police du maire".
Le gouvernement persiste et signe malgré la dénonciation, par le Comité consultatif national d’éthique, de l’amalgame fait entre difficultés psychiques et sociales et délinquance potentielle chez l’enfant.

Comme dans le cadre du mouvement sur les retraites, encore une fois le gouvernement stigmatise la jeunesse, pointe du doigt les jeunes enfants en souffrance, à l’École comme dans l’ensemble de la société.

La CGT Éduc’action dénonce cet amalgame scandaleux, refuse que les services d'aides aux enfants et aux familles soient annexés à la police et à la justice.
Elle revendique les moyens en personnels pour garantir aux élèves des bonnes conditions sociales, médicales et psychologiques.
Ainsi, elle demande le retour en RASED des enseignants sédentarisés et le développement de structures similaires dans le second degré.

Montreuil, le 17 novembre 2010