Ce jour, a été publié un rapport du député UMP Jacques Grosperrin, déjà auteur de rapports rétrogrades pour l'Éducation Nationale. Ce député préconise de supprimer purement et simplement les concours enseignants. Diplômés d'un master 2, les étudiants seraient ensuite recrutés directement par les académies et les chefs d'établissement "sur la base d'un entretien professionnel". Pour le député UMP, c'est la conséquence logique de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants...

Les organisations syndicales ont toutes dénoncé cette réforme qui vise, en effet, à détruire totalement la formation des enseignants, objectif quasiment réussi cette année.
La suppression des concours se place dans cette logique. Elle s'inscrit aussi dans le renforcement des pouvoirs des Recteurs et des Chefs d'établissement. Elle pourrait également se conjuguer avec la volonté de l'Association des Régions de France, de devenir les employeurs des enseignants des lycées professionnels.

La CGT Éduc'action dénonce avec vigueur cette annonce qui consiste à casser le statut de la Fonction Publique dans le but d'y inscrire le clientélisme et la concurrence. Une réelle réforme de la formation et du recrutement est pourtant possible.

La CGT Éduc'action défend l'idée d'un concours national en fin de licence (L3) suivi d'une formation rémunérée sur deux ans, validant ainsi un master 2 (M2).


Montreuil, le 30 juin 2011