Jeudi 2 février 2012, le ministère de l'Education nationale a publié une circulaire instaurant un mouvement spécifique ECLAIR. Cette publication confirme les infos issues de l'audience de la CGT-Educ'action, reçue mercredi 18 janvier 2012 par la Direction des Ressources Humaines du Ministère de l'Education nationale dans le cadre des nouvelles mesures  concernant le recrutement des personnels  dans le dispositif ECLAIR, qui a vocation à  suppléer l'ensemble des dispositifs de l'éducation prioritaire...

Lors de cette audience, la CGT-Éduc'action a réaffirmé son opposition totale au dispositif  ECLAIR.

Ces nouvelles mesures  visent d'une part à inciter les enseignants à postuler sur des postes qui ne font pas recette tant les conditions d'enseignement dans ces établissements sont dégradées !

Mais elles sont aussi un pas de géant dans la casse des statuts des personnels et dans l'avancée vers l'autonomie des établissements et de leurs chefs !

Le ministre a en effet annoncé, d'abord par voie de presse, une prime au  mérite pour les enseignants des établissements ECLAIR et une nouvelle  procédure spécifique pour l'affectation dans ces établissements.

Sur le premier point, plutôt que de proposer une augmentation générale  des salaires, demande légitime puisque la perte du pouvoir d'achat est  de plus de 13 % depuis 2000 pour les personnels, le ministre introduit une prime de plus préférant placer les personnels en situation de  concurrence les uns par rapport aux autres.

Sur le deuxième point, le 15 février 2012 les postes vacants des établissements  ECLAIR seront publiés dans le cadre d'un mouvement spécifique ouvert aux enseignants mais aussi aux autres fonctionnaires . A l'image des postes à profil ce mouvement sera alors organisé sans aucune transparence, sans barème, sans égalité de traitement... Il s'agit tout simplement d'un détournement des mutations contrôlées en CAPA ou CAPN.

La CGT-Éduc'action exige un bilan précis du dispositif ECLAIR déjà  mis en route.

Elle réitère son opposition à un système  qui, loin de renforcer l'éducation prioritaire, la démantèle et construit une école de la concurrence et des inégalités.

Montreuil, le 3 février 2012