La ministre de l’Éducation nationale a, vendredi 29 janvier, fait un certain nombre d'annonces concernant la voie professionnelle publique sous statut scolaire.

Après deux mois de discussions, pendant lesquels la CGT Educ'action a dit l'appréciation négative qu'elle tirait de la "rénovation" de la voie professionnelle, elle constate que les décisions de la ministre ne changeront pas la situation difficile dans laquelle cette réforme a plongé l'enseignement professionnel. La ministre annonce, dans la suite du président de la République, 1 000 emplois dans les lycées professionnels. Mais cette annonce reste dans les 54 000 emplois annoncés par le candidat Hollande en 2012, la CGT Educ'action sera vigilante à ce que ces emplois arrivent réellement et ne servent pas à développer... l'apprentissage en lycée professionnel !

Le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires comprend, dans sa version adoptée par le Sénat le 27 janvier, un certain nombre de mesures qui, si elles étaient adoptées, marqueraient de graves reculs pour tous les agents publics (titulaires et non-titulaires).

Le 16 décembre 2015, le Conseil d’État a rendu un arrêt remettant en cause le passage en Contrats à Durée Indéterminée (CDI) des formateurs-trices GRETA au bout de six ans d’exercice en tant que contractuels-les de l’Éducation nationale...

Le 26 janvier, pour nos salaires, nos carrières, nos missions, toutes et tous en grève et dans les manifestations ! 

  • Gel du point d’indice depuis 2010 et nouvelle hausse des cotisations retraite : pouvoir d’achat et régime indemnitaire en berne ; 
  • Individualisation des salaires, mise en concurrence des personnels, notamment par la mise en œuvre du RIFSEEP ; 
  • Carrière au ralenti, mesures catégorielles au rabais ; 
  • Services en sous-effectifs, à flux tendus, personnels non reconnus dans leur investissement au quotidien : 100 créations de postes au niveau national pour la rentrée 2016 qui se déclinent en quelques postes dans les académies les plus « chanceuses », alors que près de 8 000 postes ont été supprimés entre 2004 et 2012 ; 
  • Remise en question des garanties individuelles et collectives ;
  • Remise en question du temps de travail. 

Chacun constate la baisse de nos salaires, la dégradation de nos conditions de travail et de vie. Cela suffit ! 

Les annonces de F. Hollande pour l'emploi vont plus loin qu'auparavant dans la satisfaction des exigences patronales et ne font que reprendre les mauvaises recettes néolibérales éculées en matière d'emploi...