Dans la plupart des corps, il existe deux grades : la classe normale et la hors classe (HC).
Chaque année, un contingent d’enseignants ayant atteint le 7e échelon de la classe normale est promouvable à la HC.
L’inscription au tableau d’avancement est automatique par le système informatique I-Prof.
Depuis la note de service 2005 règlementant l’accès à la HC des certifiés, PLP, CPE, de nouvelles règles s’appliquent.

L’absence de barème et de cadrage nationaux constitue une rupture majeure avec les procédures en vigueur depuis 1989.

L’avancement au mérite est un cheval de bataille qui relève de l’arbitraire.

Le paramètre territorial prend une place importante et institue de profondes disparités dans les critères d’accès à la HC. Le changement de grade est désormais fortement tributaire de la politique rectorale. Dès lors, une mutation interacadémique peut remettre en cause les possibilités d’avancement.
La dénonciation unanime des organisations syndicales, dont la CGT, n’a pas permis d’infléchir cette politique.

Pourtant la promotion d’échelon dans la classe normale ne se fait pas au même rythme pour tous les collègues depuis bien longtemps.
Le contentieux ouvert en 2005 avec l’administration est loin d’être fermé. Chaque académie élabore son propre barème et nous avons pu en mesurer les effets pervers. Le nombre de collègues au 11e échelon de la classe normale depuis plus de trois ans et accédant à la HC est en forte diminution, conséquence des bonifications parfois importantes laissées à la seule appréciation des chefs d’établissement et corps d’inspection.

C’est un total dévoiement de la transparence et de l’équité, garanties à tous les fonctionnaires depuis la création du statut de la Fonction publique, ainsi que des instances paritaires.

Sous couvert de "valoriser" l’investissement pédagogique et personnel, le parcours et la formation professionnelle, ces modifications renforcent les pouvoirs de l’administration académique et locale, dont rien ne garantit l’objectivité.
Cela favorise le développement du clientélisme et la mise en concurrence des personnels.

Au principe d’égalité fondé sur l’âge et l’ancienneté, se substitue celui d’individualisation fondé sur le mérite.

Désormais, les jeunes collègues n’ont plus de repère d’avancement et les collègues plus anciens aucune assurance d’atteindre la HC. Un nombre important de retraités seront lourdement pénalisés.

Les contingents de promotion sont accordés par corps et par académie.

Dans le cadre de l’application de la LOLF, le taux de promotion théorique qui était de 15 % de l’effectif du corps a cédé la place à des ratios promus/ promouvables par corps.
Le calcul de ces ratios est un plafond (au lieu d’être un plancher) laissé à la discrétion du recteur.
Rien n’oblige celui-ci à convertir en promotion la totalité du contingent attribué.
D’autre part, le calcul des ratios sera fait par rapport aux promouvables (potentiels) à la date du 31 décembre et non en année scolaire, soit une estimation basse. De plus, ces pourcentages (pour 2006 et 2007) sont établis pour permettre un nombre de promotions constant par rapport à 2005.
C’est une mesure d’économie, le nombre de départs en retraite, important parmi les collègues déjà à la HC, entraînant une diminution de l’effectif total du grade.
Actuellement, 60 % des enseignants du second degré partent à la retraite en ayant atteint la HC. Seule la moitié de ces promus parviennent au dernier échelon, soit moins d’un tiers des collègues. Ces chiffres seront en forte diminution dans les années à venir.

La CGT dénonce l’abandon du barème national, de critères objectifs et communs à tous, quels que soient le lieu d’exercice, la discipline enseignée, la fréquence des inspections.
Elle demande l’ouverture de négociations pour obtenir l’intégration de la HC dans une grille indiciaire Fonction publique revalorisée.
Tous les personnels doivent accéder à l’échelon terminal en fin de carrière.