Image 4 pages Collège (novembre 2008)
 
Sommaire : Edito . p. 2 Collège élitiste... . p. 3 ...Collège pour tous . p. 4 Travailler plus... pour gagner moins Bulletin d'adhésion
 
Depuis 2002, les ministres successifs remettent en cause la finalité du collège. Les débats agitent les salles des profs sur le bilan négatif du collège unique. Les médias n’ont de cesse de le présenter comme le lieu de tous les échecs, de toutes les tensions. N. Sarkozy a tranché : sa mort est signée !
Des faits divers tragiques illustrent le malaise qui traverse notre profession. Et les côtés positifs ne sont traités, par le prisme de l’émotion, que quand un film gagne un prix dans un festival !
 
Les élèves et les personnels souffrent, les parents s’inquiètent… et chaque ministre annonce un nouveau plan pour le collège : socle commun, PPRE, Ambition réussite… Comment n’est-on pas encore sorti de l’impasse ?
X. Darcos sait d’où vient le mal : l’esprit de 68, le pédagogisme, le laisser-aller général, la démission des parents...
La situation économique et sociale de plus en plus dégradée par la politique libérale ne serait pas en cause ?
Pourtant, précarité et chômage, ghettos urbains et éducatifs, conditions de vie difficiles des familles et angoisse de l’avenir… "entrent" à l’école et génèrent inégalités et tensions !
Les enseignants qui n’acceptent pas la marchandisation de l’école sont rendus responsables de l’échec !
Les enquêtes internationales et les chiffres fleurissent : on compare le niveau des élèves français à celui des finlandais, islandais, suédois… Mais compare-t-on ce qui est comparable ? Les choix politiques et pédagogiques sont-ils identiques ?
On ne parle pas du choix fait de la prévention grâce à l’aide individualisée par des enseignants spécialisés et des classes à 10 élèves (Europe du Nord) ! On ne dit pas que les établissements scolaires allemands ou anglais rencontrent aussi de gros problèmes de violence, jusqu’à parfois fermer des collèges !
Chez nous, les réformes sont guidées par les économies budgétaires, on stigmatise la "rengaine" du toujours plus de moyens et les syndicats irresponsables qui pensent aux élèves, pas à la dette…
 
A quand, enfin, un vrai débat sur le collège, où l’on posera de vraies questions : comment faire réussir tous les élèves, quelles que soient leurs origines sociales et leur difficultés particulières sans abandonner les plus fragiles en chemin ?
 
Comment construire le collège du XXIe siècle dans un monde en pleine mutation ? Dans ce cadre, tirons les leçons du passé et sortons du débat entre "pédagogisme" et tradition dans lequel on voudrait nous enfermer.
 
Le collège, fondamental dans la construction de l’individu, lieu où l’enfant devient autonome et responsable, mérite bien plus que des effets d’annonce et des contre réformes !
Les personnels, moins nombreux, travaillent davantage avec des classes de plus en plus difficiles… Et l’on nous parle du malaise enseignant !
Il est tant que l’on écoute l’avis des gens –personnels et parents- pour réfléchir à un collège prenant en charge tous les élèves et en y mettant les vrais moyens !
 
La CGT Educ’action a de nombreuses propositions ! Prenez-en connaissance. Avant que les réformes ne démantèlent l'école publique, choisissez des représentants porteurs d’une parole différente et offensive ! Le 2 décembre, votez et faites voter CGT Educ’action.
 
Benoît Drouart le 25 novembre 2008