Image PEF N°93, janvier 2008, (brochure complète)

Sommaire :
Image p.2 Frais de transport . Réduction d'impôt ; p.3 Edito p.4 Retraites Salaires ; p.5 Revendicatif ; p.6/7Filière professionnelle ; p.8 Premier degré ; p.9 CTPM . Concours
Image p.32 . Grève le 24 janvier 

Documents préparatoire au 6 ème congrès de l'Unsen-Cgt, Saint-Jean-de-Monts, 19 au 23 Mai 2008
Image p.10 à 31 - 6e congrès . Rapport d'activité . Projets de résolution

Edito

Colère et indignation, mais surtout détermination
Lors d’un Conseil Technique Paritaire Ministériel placé opportunément à la veille des congés, le ministère a donné la répartition académique des 8 830 emplois supprimés dans le second degré.
Le primaire enregistre 700 créations qui seront insuffisantes face à l’arrivée de 17 000 élèves supplémentaires.
Il est aisé d’imaginer les conséquences de cette nouvelle amputation : moins de postes mais une autre fournée d’heures supplémentaires, une réduction de l’offre de formation et une dégradation des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels.
Pour toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, exercent leur métier dans un contexte sur lequel pèsent de plus en plus les inégalités sociales, cette information suscitera colère et indignation. Avec la même discrétion et la volonté d’anticiper ainsi ces suppressions d’emploi, l’annonce de la disparition de 3 000 places dans les différents concours, met une touche supplémentaire à l’opération. On attend avec impatience les explications du ministre pour justifier une baisse de 15 % par rapport à 2007 et qui atteint près de 60 % depuis 2003. Par exemple, dans le premier degré (- 10 %) qui, pourtant gagne des élèves, ou parmi les PLP (- 12 %), ce qui permet d’apprécier, à sa juste mesure, la manière dont X. Darcos entend revaloriser la voie professionnelle.
Diminuer le nombre de fonctionnaires pour réduire la dépense publique, c’est la stratégie suivie par le gouvernement depuis plusieurs années. Il entend poursuivre la même orientation, mais en changeant d’échelle. La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) est un des instruments de la réforme de l’État pour passer concrètement à cette nouvelle phase. Sur quatre ans, 160 000 emplois sont menacés dans la Fonction publique, près de la moitié concernant l’Éducation. Les mêmes recettes seront à nouveau utilisées : postes transformés en heures supplémentaires, réduction du nombre d’options, fermeture de classes et de sections…
Mais pour atteindre un tel objectif, il faut toucher à la conception même du service public d’éducation : horaires d’enseignement réduits, annualisation et flexibilisation des services des personnels, dans le cadre d’une autonomie des établissements visant à les mettre en concurrence, dans lequel la libéralisation de la carte scolaire, annoncée comme totale pour la rentrée 2008, joue un rôle central. Suppression des cours le samedi matin dans les écoles ; généralisation des bac pro en 3 ans et suppressions des sections de BEP, prémices d’une restructuration des voies professionnelle et technologique ; couplage évaluation des personnels/réussite des élèves ; réorganisation des voies et séries du lycée par un resserrement de celles-ci...
Cette ligne de conduite prend le pas sur toute autre considération, en premier lieu sur la définition d'une politique scolaire ambitieuse dotée des moyens nécessaires pour garantir la réussite de tous. Le service public d’éducation doit être rendu plus efficace pour tous.
Les personnels doivent avoir les moyens d’exercer leurs missions au service de tous les jeunes. Ils doivent pouvoir bénéficier d’une carrière revalorisée et d’une politique salariale qui permette à leur pouvoir d’achat de progresser. Ce sont ces voeux que nous vous proposons d’adresser au ministre le 24 janvier prochain.
Montreuil, le 27 décembre 2007