Image 4 pages "Spécial Lycée" (novembre 2008)

Sommaire : p.1 . Edito p.2/3 . Une réforme du lycée inacceptable p.4 . Si on voulait vraiment un lycée qui forme et émancipe . Bulletin d'adhésion 

X. Darcos a rendu sa copie fin octobre. Son projet est destiné à concrétiser les suppressions d'emplois massives, programmées par le gouvernement pour les quatre ans à venir, car ces dernières ne peuvent être réalisées qu'à coup de réformes structurelles.

Ainsi, s'expliquent le lancement précipité des bases de la réforme du lycée, la volonté de la rendre effective dès septembre 2009 et le refus de tout moratoire.

Il s'agit, coûte que coûte, de mettre en oeuvre une politique d’optimisation des moyens au détriment du système éducatif .
Il s'agit, en premier lieu, de réduire horaires obligatoires, contenus et même enseignements au lycée, tout en poursuivant la suppression unilatérale d'options.
Il faut, en second lieu, changer profondément la condition enseignante (texte de référence toujours en rigueur, aux dires même du ministre : "Le livre vert" piloté par M. Pochard).
Il faut, enfin, y adjoindre une politique d'accroissement de l'autonomie locale (pilotage des résultats, nouveaux modes d'évaluation…).

Les réformes structurelles conjuguées vont permettre d'économiser sur l'ensemble du système éducatif environ 85 à 95 000 emplois sur cinq ans, dont environ 16 à 17 000 pour la seule réforme du lycée général et technologique, dont 10 000 pour la seule classe de seconde (en 2009).
L'administration centrale du ministère de l'Education nationale, elle-même, prévoit de manière confidentielle, une " économie " de 17 000 ETP rajouté comme suit : 7 000 en 2009 ; 5 000 en 2010 ; 5 000 en 2011.

La CGT Educ'action, après avoir après avoir porté ses revendications, s'est retirée des discussions le 17.09 tant il s'est avéré que cette réforme était sur des discussions surtout prétexte à des suppressions massives de postes.

Nous sommes face à un gouvernement pour lequel l'important est de faire triompher une idéologie (le moins d'Etat), au détriment des besoins des salariés, des jeunes et du pays.
L'Education n'est ni un bien marchand, ni un coût. C'est un investissement pour l'avenir. Il est vrai qu'en matière d'investissement, la crise actuelle démontre l'ironie de nos dirigeants politiques.

La CGT Educ'action, appelle à participer à toutes les mobilisations pour faire barrage à la réforme et imposer une autre conception du lycée général, technologique et professionnel.

Catherine Perret et Christophe Godard
co-secrétaires généraux