Groupe de Travail Accompagnant·es des Élèves en Situation de Handicap le 12 avril avec le ministère de l’Éducation nationale : des miettes mais pas de vraies perspectives

Après une très longue période de silence, de totale indifférence et d’absence de réponse à nos sollicitations, les organisations syndicales ont été conviées, au ministère, le 12 avril, à un groupe de travail sur la gestion des AESH. Au menu : CDIsation à partir de 3 ans de CDD et rémunération.

Le CDI dès 3 ans : ce n’est pas une réponse.

La CGT Éduc’action a réaffirmé que cela ne résout rien le problème de la précarité des AESH ou le manque d’attractivité du métier, ne renforce en rien leur parcours professionnel, et ne règle rien non plus aux problématiques de dégradation des conditions de vie et de travail des AESH.

Deuxième corps en nombre au sein de l’Éducation nationale et exerçant des missions pérennes au sein de l’Institution, les AESH cochent toutes les cases pour accéder à un statut de fonctionnaire de catégorie B, auquel le ministère met toujours son véto refusant, ainsi, de reconnaître leur valeur professionnelle.

La CGT Éduc’action continue de mener le combat aux côtés des AESH pour exiger un vrai statut pour un vrai métier.

Nouvelle grille ? Augmentation de 10% ?  Ou comment le ministère arrange la réalité

 Lors de ce groupe de travail, il a été soumis un projet de nouvelle grille de salaire qui serait applicable à la rentrée prochaine. Cette refonte présentée comme un réel progrès est en réalité un trompe-l’œil.

En effet, le pied de grille, avec un indice majoré à 355 au lieu de 353, va vite devenir obsolète de par l’augmentation de 2,19 % du smic au 1er mai ! Cette pseudo augmentation de salaire équivaut à 2 points d’écart seulement avec la grille actuelle. C’est inadmissible ! La grille devrait a minima commencer à 360 pour absorber la hausse du smic et de l’inflation.

Pour le reste de la grille, il est proposé de rétablir les 10 points d’écart entre chaque échelon certes, mais à partir d’un indice de départ tellement bas que les AESH restent condamné∙es, même avec plusieurs années d’ancienneté, à des salaires extrêmement faibles et à une retraite proche des minima sociaux. On maintient ces personnels dans la précarité tout au long de leur vie.

Montreuil, le 17 avril 2023

Télécharger le communiqué AESH