Dans l’Éducation nationale, la précarité a de multiples visages : personnels enseignants, de vie scolaire, de services administratifs-sociaux-techniques, AESH… Ces personnels évoluent trop souvent de façon isolée et dans un milieu professionnel où les droits sont souvent malmenés. Chaque rentrée scolaire est synonyme d'angoisse dans l'attente du réemploi. Dans le contexte sanitaire actuel particulier, cette précarité est renforcée et de nombreux·euses collègues restent sur le carreau en l’absence de postes à pourvoir ou avec des temps incomplets imposés.
La précarité, fruit d’un mode de gestion basé sur l'économie de moyens humains et financiers, permet trop souvent à l’administration de faire pression sur l'ensemble des personnels non-titulaires. La CGT Éduc’action suit, défend et accompagne les collègues dans leurs démarches pour faire respecter leurs droits et leurs conditions de travail.
La loi dite de modernisation de la Fonction publique d’août 2019 s’attaque directement aux principes du statut général de la Fonction publique sur l’occupation d’emplois publics par des fonctionnaires. Elle prévoit de généraliser la contractualisation des emplois et va affaiblir les garanties collectives et individuelles des personnels.
Cette politique va faire exploser le nombre d’agent·es contractuel·les dans la Fonction publique qui sont au nombre de 1,4 million actuellement. Au détriment de la qualité du service public, l’administration peut amplifier une gestion « très locale » des ressources humaines.
Au contraire, pour garantir et obtenir l’égalité d’accès aux emplois publics, l’arrêt de toutes les discriminations et plus particulièrement celles faites aux femmes, la résorption de la précarité et des garanties pour l’usager·ère d’un service public neutre et exemplaire, la CGT Éduc’action revendique un véritable plan de titularisation, sans conditions de concours et de nationalité.
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