Image Point d'actualité (27/02/08)

Depuis plusieurs semaines l'actualité dans l'Education, ce sont d'abord les 8830 emplois en moins prévus par le budget 2008 qui se concrétisent un peu partout dans les DHG des collèges et des lycées : suppressions de postes, recours massif aux heures supplémentaires.

C'est encore la poursuite du processus de généralisation des bacs pro 3 ans et la fermeture d'un grand nombre de sections de BEP.

Malgré les congés scolaires, les actions se poursuivent dans beaucoup d'établissements (motions adoptées lors des conseils d'administration, pétitions, grèves ...) dans les départements et les régions (grève dans les Hautes Pyrénées le 13 février, le 15 février en Ile de France, le 29 février à Lille, manifestations à Dijon le 27 février, dans le Finistère le 8 mars, à Orléans, à Nancy et à Toulouse le 5 mars, à Créteil le 12 mars...).

Pour permettre de faire converger toutes ces actions, avec plusieurs organisations syndicales du second degré (FSU, SNES, SNEP, SNUEP, FO et SUD), nous avons décidé d'appeler les personnels à une grève nationale le 18 mars prochain.

Le SNETAA, présent aux réunions, a refusé de s'associer à la grève justifiant sa décision par la référence faite dans le texte au « refus » de la généralisation des bacs pro 3 ans « considérant que cet objectif était désormais abandonné par le ministère, renoncement acté par le protocole ! ».

Le SNALC a eu une attitude similaire. Quand à la FAEN, elle était en désaccord avec le mode d'action.

Cette journée prolongera la semaine de sensibilisation et de mobilisation organisée en commun avec le SNEP, le SNUEP, FO et SUD. (Informations auprès des parents et des jeunes, interventions auprès des élus et des rectorats, conférences de presse ...).

L'UNSEN invite ses syndicats départementaux et académiques à contacter les représentants locaux des différentes organisations afin de décider, dans l'unité la plus large, des actions à mener et en particulier de préparer la  grève  du 18.03.

Dans le premier degré, l'ensemble des mesures de carte scolaire et de leurs effets sur les classes et les postes, bien que déjà identifiés dans de nombreux endroits, seront « officialisés » seulement après les municipales.

Pour l'instant, ce qui est connu ce sont les nouveaux programmes qui, en lien avec le discours programme de N. Sarkozy à Périgueux le 15 février, sont censés asseoir la « nouvelle école » : une modification de l'organisation des enseignements (ramenés à 24 H hebdomadaires), une conception nouvelle des évaluations des enseignants, des élèves et des écoles, des programmes axés sur le « retour aux fondamentaux ».

Un communiqué à ce sujet est disponible. (L’école du certif… le retour !)

Dans la fonction publique, les négociations salariales ont débouché sur une cacophonie de signatures morcelées par chapitre, certaines organisations ayant ratifié minoritairement l'un ou l'autre des sujets qui faisaient partie de la négociation.

Tout cela n'a de sens que pour le gouvernement qui, malgré le rejet par tous les syndicats d'une proposition salariale jugée largement insuffisante, met en avant le fait « que pour la première fois depuis 10 ans, un accord salarial est signé ».

Enfin, dans un contexte où les actions sur le pouvoir d'achat se poursuivent et se développent dans les entreprises à l'occasion des négociations annuelles obligatoires (Grande distribution, l'Oréal, Prisma Presse, Snecma, Air France, Arcelor Mittal, GAN, CNP), les manifestations du 29 mars concernant les retraites seront un de nos objectifs revendicatifs pour les prochaines semaines.

Annoncées officiellement le 15 février, lors de la journée consacrée à ce sujet avec plusieurs organisations de jeunes (de la CGT, de la JOC et de l'UNEF), soulignant ainsi l'importance de l'appropriation de cette question par les jeunes et l'enjeu de mobilisation qu'elle constitue, ces manifestations constitueront une nouvelle étape de la campagne d'information et d'action initiée par la CGT depuis plusieurs mois.

A ce jour, la CGT a reçu une réponse positive de la FSU et de SUD.

En amont du 29 mars, 17 fédérations ont construit une journée d'action le 4 mars, pour peser sur les négociations concernant la pénibilité du travail et son volet « départs anticipés, en retraite », garant d'une plus grande égalité sociale, négociations que le patronat ne cesse de vouloir vider de tout contenu.

Le 6 mars, l'ensemble des unions confédérales de retraités appellent les retraités à manifester pour obtenir une revalorisation de leurs pensions, notamment en revendiquant un retour à l'indexation des pensions sur les salaires.

Sur cet ensemble de questions, nous avons à faire le maximum pour élargir de manière significative le niveau d'implication des salariés. Cela suppose que nos interventions visent à les convaincre, en grand nombre, que la condition pour gagner une bonne retraite demain est d'agir dès aujourd'hui pour de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Denis BAUDEQUIN
Secrétaire Général