Image Revalorisation tronquée : pour solde de tout compte ! (CNU, L'Isle sur la Sorgue, 30/03/10)

L. Chatel révèle son plan dit de « revalorisation » au lendemain de la déroute de la majorité présidentielle aux élections régionales et des manifestations du 23 mars portant notamment sur la question du salaire et du pouvoir d’achat.

Aucune véritable négociation avec les organisations syndicales et, en primeur, une annonce à la presse avant la réunion plénière des représentants des personnels : voilà la conception du ministre du dialogue social !

157 euros par mois pour les futurs PE, certifiés, PLP, 259 euros pour les agrégés, tous nouvellement « masterisés » au détriment d’une formation initiale et continuée littéralement sacrifiée.

660 euros annuels pour les jeunes collègues de moins de 7 ans d’ancienneté, soit 55 euros par mois.

Ces mesures  concernent un quart des enseignants.

 

Les 3 quarts des personnels sont donc « oubliés » !

 

Ils verront, au contraire, leurs conditions de travail continuer à se dégrader, face aux 40 000 emplois supprimés depuis trois ans et présentés comme devant financer la pseudo revalorisation. Cette politique induit une différenciation, voire une concurrence, entre des personnels exerçant les mêmes missions.

La CGT Educ’action revendique, au contraire, l’arrêt des suppressions d’emplois, le droit à une formation initiale et continuée de qualité, ce qui implique l’abrogation de la réforme de la masterisation des concours. En matière de rémunération, elle exige un plan pluriannuel de revalorisation pour tous, fondé sur un déroulement de carrière commun à tous les personnels de l’Education Nationale.

Elle revendique une progression de la grille indiciaire, liant qualification et rémunération, partant de 2 fois le SMIC  comme l’exige la CGT pour tous les salariés.

Cette augmentation générale permettrait de compenser les pertes cumulées depuis 20 ans.

Dans l’immédiat, nous exigeons 70 points d’indice supplémentaires pour tous.

 

C’est ce qu’a porté la CGT Educ’action  au ministère. Elle appelle les personnels à se saisir de ces revendications pour imposer une autre politique de reconnaissance salariale. 

 

 

 

L’Isle-sur-la-Sorgue le 30.03.2010