Les personnels de l'Éducation nationale en grève, se sont mobilisés jeudi 15 décembre 2011 contre la casse de l'Éducation nationale :

- Contre le budget voté à l’Assemblée nationale qui prévoit 14 000 suppressions d’emplois à la rentrée 2012, s’ajoutant aux 66 000 depuis 2007. Les députés ont décidé une coupe sombre supplémentaire de 20 millions d’euros, dont 11 millions destinés aux bourses des élèves et 2 millions aux fonds sociaux...

- Contre le gel des salaires dans la Fonction publique qui diminue le pouvoir d’achat des personnels de l’Éducation nationale, tout comme la volonté d'introduire un jour de carence en cas d'arrêt maladie.

- Contre le projet de décret sur l'évaluation qui a été publié et qui va induire une perte financière de plusieurs milliers d’euros pour 80 % des personnels enseignants en rallongeant (de 2 à 4 ans) la durée d'une carrière complète. Ce texte est une tentative d’institutionnalisation du clientélisme, dans le second degré avec un chef d’établissement, seul évaluateur des personnels, et dans le premier degré par la possibilité donnée à l'Inspecteur de déléguer son pouvoir hiérarchique.

- Contre la volonté affichée de casser l'enseignement professionnel public pour favoriser l’apprentissage...

La réforme de l’évaluation, le développement de l’autonomie des établissements (comme les dispositifs ÉCLAIR), renforcent le rôle managérial des chefs d’établissement.
Ce sont autant d'aspects qui remettent en cause le statut de la Fonction publique et dégradent les conditions de travail des personnels avec, pour conséquence, le développement de la souffrance au travail.

Après cette journée de grève et de manifestations, qui fait suite à celle du 27 septembre 2011, il est urgent d'amplifier la mobilisation d'ensemble dans l'Éducation nationale
Cette journée doit donc avoir des suites rapides en janvier 2012.

Montreuil, le 16 décembre 2011

Le communiqué en Image