Nous avons pris connaissance de la proposition de Vincent PEILLON de réserver la création des 1000 postes d’urgence aux établissements publics.

La CGT représente les personnels des établissements publics et des établissements privés.

Nous choisissons, aujourd’hui, de communiquer de façon commune sur ce sujet, et ce n’est pas innocent...

La CGT, dans son ensemble, revendique la création d’un seul service public d’Education nationale, laïc et gratuit, et l’intégration de tous les personnels des établissements privés dans ce service public. Cette revendication montre aujourd’hui toute sa pertinence : l’heure n’est pas à une quelconque guerre scolaire, exacerbant la concurrence entre plusieurs réseaux. Bien au contraire, ce dont le pays a besoin, c’est de mettre l’ensemble de ses moyens à disposition d’équipes pédagogiques mobilisées pour la réussite de tous les jeunes du pays.

L’histoire de la répartition de ces 1 000 postes est un épiphénomène face à l’état de délabrement dans lequel se trouve aujourd’hui notre système éducatif, compte tenu notamment des 80 000 postes supprimés par les gouvernements précédents.

La CGT souhaite donc réaffirmer :

- sa volonté d’avancer rapidement vers la création de ce grand service public d’éducation,

- qu’en attendant cette évolution, dans le cadre de la parité du rapport de création/suppression de postes entre le public et le privé, les 60 000 postes promis devront être répartis au prorata des suppressions subies ces dernières années.

- que sur le sujet des 1000 créations de postes en urgence pour le 1er degré, il est légitime de les réserver aux établissements publics servant notamment à compenser les suppressions des RASED, que seul le service public a supporté.

Nos deux organisations seront reçues dès mardi 5 juin, ensemble, par Vincent PEILLON au ministère de l’Education nationale. Elles défendront cette position, dans la continuité du mouvement unitaire public/privé mené le 27 septembre 2011.

Montreuil, le 1er juin 2012