Écoles de Marseille,

laboratoire de l’ultra-libéralisme Macron.

 

Ce jeudi 2 septembre, jour de rentrée des classes, le président Macron a présenté son plan Grand Marseille visant à soutenir la cité phocéenne. Parmi les mesures annoncées, une a particulièrement retenu notre attention et suscite notre opposition : l’expérimentation d’une autonomie quasi-totale des directeur·trices d’école dans le recrutement et l’encadrement des personnels, mais aussi la gestion des projets pédagogiques, les rythmes scolaires ou les horaires.

Les personnels et les familles attendaient un plan d’investissement ambitieux et chiffré pour la rénovation des écoles insalubres et l’amélioration des conditions d’études et de travail. La CGT Éduc’action rappelle donc le besoin d’un retour massif des Services publics pour sortir les habitant·s et les élèves de la précarité, de la fracture sociale et économique. A l’inverse, on assiste à l’expérimentation du démantèlement du service public d’Education et du statut de fonctionnaire par des dispositifs de sélections discrétionnaires. La CGT Éduc’action dénonce cette instrumentalisation du plan Marseille par le président-candidat Macron.

 

 

 

AESH : toutes les raisons de poursuivre et
amplifier la mobilisation

 

Les mobilisations des AESH, ainsi que les interventions des organisations syndicales, ont contraint le ministère à ouvrir les discussions sur les salaires des AESH et à concéder une avancée en instaurant une grille de rémunération à avancement automatique. C’est un élément qui doit permettre de supprimer les inégalités de traitement selon les académies. Mais elle ne répond pas aux revendications immédiates d’une réelle revalorisation salariale, de création d’un corps de fonctionnaires et d’amélioration des conditions de travail, notamment avec l’abandon des PIAL, le recours généralisé aux notifications mutualisées. Ces revendications restent pleinement d’actualité.

 

 

Contrôle continu en lycée général et technologique :

l’évaluation comme outil de surveillance

En ce jour de pré-rentrée, les enseignant·es de première et terminale générales et technologiques vont être confronté·es à un bouleversement de leurs pratiques. En effet, le contrôle continu, qui compte pour 40% du baccalauréat, sera intégralement calculé sur la base des moyennes annuelles des élèves. Cette évaluation en contrôle continu ne jouera plus son rôle formatif pour aider les élèves à mesurer leurs progrès et leurs besoins dans une relation pédagogique de confiance. En effet, puisque tout compte pour le baccalauréat, même les évaluations dites « formatives », invoquées dans la circulaire, sont une mesure du « niveau » qui va jouer dans Parcoursup.

 

 

Derrière son slogan d’une voie professionnelle « d’excellence et d’avenir » Jean-Michel Blanquer poursuit, avec entêtement, son œuvre de démantèlement de l’enseignement professionnel sous statut scolaire. En juin 2022, les élèves passeront la première session du Bac pro issu de la transformation de la voie professionnelle. Cette contre-réforme remet largement en cause les contenus disciplinaires enseignés et déjà des adaptations ont été nécessaires pour en atténuer les effets. Si elle réduit le niveau de qualification des élèves tout en amenuisant leurs chances de poursuite d’études, elle a également un impact très fort sur les conditions de travail des personnels. Par ailleurs le renforcement de parcours individualisés et l’introduction de la mixité des publics obligent les enseignant·es à des adaptations qui se révèlent être de véritables casse-têtes. La menace d’annualisation des services et l’augmentation de la charge de travail en sont les deux principales conséquences pour les personnels. Les collègues ne s’y retrouvent plus et beaucoup s’interrogent sur la perte de sens de leur métier. Seule une mobilisation d’ampleur permettra d’endiguer ce démantèlement, n’attendons plus pour nous faire entendre !

 

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Le 5 octobre, mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

 

Les organisations syndicales CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL réunies le 30 août appellent à la mobilisation de l’ensemble des travailleur-ses du secteur privé et public, et la jeunesse, le mardi 5 octobre 2021.

Elles rappellent qu’elles ont mis en garde le gouvernement, au début de l’été, face à ses projets de régression sociale. Elles ont, à cette occasion, formulé des solutions économiques et sociales pour sortir de la crise sanitaire.