Protocole de requalification de la filière administrative : pourquoi la CGT ne signe pas !

 

« Chantier de transformation en profondeur de sa gestion des ressources humaines », « gestion plus qualitative de ses personnels », « répondre à des enjeux de modernisation », « développer des compétences nouvelles », le ministère ne pèse pas ses mots pour vendre son protocole de requalification de la filière administrative. Mais derrière les grands discours, la montagne accouche d’une souris !

La requalification et les créations de quelques centaines de postes par an ne permettront jamais de rattraper l’hémorragie des 20 000 postes d’administratif·ves supprimés depuis 2003 (-29% des effectifs de la filière administrative !). Rapportés au 50 000 personnels, les 21,8 M€ de revalorisation indemnitaire pour 2021 représentent une augmentation moyenne de 38€ bruts par agent·e et par mois !

 

 

Laïcité et communication ministérielle : une inquiétante confusion

 

Nos organisations ont pris connaissance de la campagne d’affichage ministérielle sur la laïcité. Ces affiches entretiennent une série de  confusions et suscitent une inquiétude et un rejet important dans la profession, sur une thématique qui demande de la clarté et de
la sérénité.

En effet, elles entretiennent la confusion entre l’apparence et le patronyme des élèves représentés et leur identité religieuse supposée. Le rôle de l’école n’est pas d’assigner les élèves à telle ou telle identité mais au contraire de viser à l’émancipation de toutes et tous.

 

 

 

Les 18 derniers mois ont souligné l’importance de la nécessité d’un plan d’urgence pour l’École, comme la CGT Éduc’action le revendique depuis longtemps. Il n’en est malheureusement rien ! Aucune mesure ministérielle pour améliorer les conditions d’études des élèves et de travail des personnels. Aucun plan de titularisation des personnels précaires ni aucune création de postes supplémentaires pour alléger les effectifs par classe et accompagner les élèves… Rien ne permettra d’aborder sereinement cette rentrée.

 

Derrière son slogan d’une voie professionnelle « d’excellence et d’avenir » Jean-Michel Blanquer poursuit, avec entêtement, son oeuvre de démantèlement de l’enseignement professionnel sous statut scolaire. Cette contre-réforme qui réduit le niveau de qualification des élèves tout en amenuisant leurs chances de poursuite d’études, a également un impact très fort sur les conditions de travail des personnels. Seule une mobilisation d’ampleur permettra d’endiguer ce démantèlement, n’attendons plus pour nous faire entendre !

 

 

 

La colère vis à vis du ministère est profonde dans la voie professionnelle.

 

Après presque 2 ans de crise sanitaire, le ministre organise la rentrée dans les lycées professionnels comme si rien ne s'était passé. Aucune mesure n'est envisagée pour rattraper le retard dans les apprentissages des élèves en raison d’un enseignement en mode dégradé. L’exigence du pass sanitaire dans certains secteurs professionnels va impacter les possibilités de PFMP de certains élèves. Cela n’a absolument pas été anticipé rue de Grenelle. Les véritables questions concernant sa responsabilité propre, à savoir la gestion des jeunes qui ne seraient pas en possession du pass sanitaire restent entières. Ce sera encore aux professeurs de lycées professionnels de bricoler pour s'adapter localement et en fonction des filières au risque de voir encore s'aggraver leurs conditions de travail.