Voilà une idée reçue répandue depuis de très nombreuses années parmi les profs de l'Éducation Nationale. 

Sous prétexte que les enseignants auraient des vacances plus longues que les autres fonctionnaires, le calcul de leur rémunération annuelle aurait été fait sur une base de 10 mois avec une rémunération mensuelle répartie sur 12 mois. 

Or, le décret n°48-1108 du 10 juillet 1948, portant classement hiérarchique des grades et emplois des personnels de l'Etat relevant du régime général des retraites, fixe le montant de la rémunération des fonctionnaires de l’État et ne fait évidemment pas ce prétendu calcul. Les professeurs certifiés (ainsi que les professeurs des écoles, professeurs de lycée professionnel...) font partie de la catégorie A de la fonction publique de l’État, tandis que les professeurs agrégés font partie de la catégorie A+. Ils ont la même grille de rémunération, exprimée en points d’indice, que les autres corps de ces catégories, c’est-à-dire que leur traitement correspond à la multiplication d’un nombre de points d’indice par la valeur de ce point.

Cette valeur est la même dans toute la fonction publique quels que soient le corps et le grade. La rémunération brute annuelle ainsi calculée est ensuite divisée par 12 afin de donner le salaire brut mensuel du fonctionnaire et ce, pour les enseignants comme pour tous les autres fonctionnaires.

La différence de rémunération par rapport à d’autres catégories d’agents de même grade peut s'expliquer par le fait que les enseignants touchent moins de primes et indemnités.

Voir la question posée au gouvernement le 2/06/1986 à l'Assemblée Nationale.