DES LYCÉES PROFESSIONNELS SOUS-FINANCÉS ET SOUS-DOTÉS

 

L’assèchement des ressources budgétaires des lycées professionnels

En 2014, la part barème de la taxe d’apprentissage (financement des équipements des lycées technologiques et professionnels) était déjà passée de 43% à 23%. La loi Pénicaud de septembre 2018 achève le sous-financement des lycées professionnels en faisant passer la part hors quota, rebaptisée solde de la taxe d’apprentissage de 23% à 13%. Les types d’établissements qui peuvent y prétendre ont explosé. Ainsi, en 2021 les lycées pro et technologiques devraient toucher 28 millions d’euros alors qu’ils percevaient 50 millions avant la réforme, sans aucune compensation de l’État ou des Régions. Les 87% restant vont à l’apprentissage. De plus, l’État a débloqué plus de 1 milliard d'euros pour soutenir l'apprentissage. On voit quelles sont ses priorités ! En attendant les lycées professionnels et les SEGPA voient leur budget baisser de façon importante.

 

 

Loi 4 D : double autorité, désordre, dérive et destruction

 

L’avant-projet de loi de décentralisation 4D présenté par le gouvernement en décembre 2020 annonce une nouvelle vague de décentralisation dans l’Éducation nationale. Après la médecine scolaire, ce sont les adjoint∙es gestionnaires et les gestionnaires qui seraient concerné∙es par la mise en place d’une double autorité pour ces personnels. Qu’est-ce que cela apporterait de plus ?

Cette double autorité poserait de grandes difficultés pour se situer et accentuerait forcément une perte d’autonomie pour les adjoint∙es gestionnaires de catégorie A ou B qui ont des missions de conduite de projets et non d’exécution. Être à la fois sous l’autorité de la collectivité tout en restant sous celle du/de la  chef∙fe d’établissement serait une source permanente de conflits. Le fait d’être fonctionnaire d’État permet de maintenir une distance face aux injonctions des collectivités qui peuvent être intrusives mettant en péril la gestion des établissements au bénéfice des personnels et des élèves en EPLE.

 

 

INCLUSION SCOLAIRE SAUCE BLANQUER :


LES AESH PAIENT L’ADDITION !

 

La réalité sur une inclusion « low-cost »


Les AESH (Accompagnant·es d'Élèves en Situation de Handicap) voient, depuis le déploiement du dispositif PIAL (Pôle Inclusif d'Accompagnement Localisé), une dégradation profonde de leurs conditions de travail. La généralisation des notifications mutualisées nuit dangereusement aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap.
Sans ces personnels, il est parfois difficile, voire impossible de scolariser ces élèves au sein des établissements scolaires.
Il y a, actuellement, 110 000 AESH chargé·es de l'accompagnement de la maternelle au BTS, sans formation qualifiante, sans statut, sans revalorisation salariale et sans reconnaissance dans leur fonction.
Leurs conditions de travail deviennent insupportables : déplacé·es sans ménagement d’un établissement à un autre, parfois du jour au lendemain, accompagnant plusieurs élèves et intervenant sur plusieurs classes, voire plusieurs écoles, avec une diminution inquiétante du nombre d'heures d'accompagnement

Mobilisons-nous toutes et tous pour nos salaires,

un statut de la Fonction publique, nos conditions de travail

et des postes supplémentaires !

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Inclusion sauce Blanquer : les AESH paient l'addition ! 

 

La réalité sur une inclusion « low-cost »

Les AESH, Accompagnant·es d'Élèves en Situation de Handicap voient, depuis le déploiement du dispositif PIAL (Pôle Inclusif d'Accompagnement Localisé), une dégradation profonde de leurs conditions de travail. La généralisation des notifications mutualisées nuit dangereusement aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap. Sans ces personnels, il est parfois difficile, voire impossible de scolariser ces élèves au sein des établissements scolaires. Il y a, actuellement, 110 000 AESH chargé∙es de l’accompagnement de la maternelle au BTS sans formation qualifiante, sans statut, sans revalorisation salariale et sans reconnaissance dans leur fonction.