Afin de faire repartir la machine économique, le gouvernement a décidé d’une reprise le 11 mai sans qu’il n’y ait eu, par ailleurs, de véritable consensus scientifique sur cette question.
L’argument avancé par le ministre de l’Éducation, pour justifier cette reprise, était la lutte contre le décrochage scolaire et les inégalités sociales qui se sont indéniablement creusées au cours de la crise.
Mais comment  croire à ce soudain intérêt gouvernemental pour les milieux défavorisés alors que, dans le même temps, les réformes mises en place dans notre secteur instaurent le tri social à tous les étages et mettent  à mal la politique d’éducation prioritaire ?
Par ailleurs, il est avéré que, face au risque sanitaire, les familles les plus précaires n’ont pas plus envoyé leurs enfants à l’école.
La CGT Éduc’action est bien consciente qu’il n’est pas possible de rester confiné·es indéfiniment mais elle n’est pas favorable à cette reprise précipitée en milieu scolaire. La santé des personnels et des élèves ainsi que celle de leurs familles auraient dû rester la priorité et il aurait fallu préparer, avec les personnels, les conditions d’une reprise avant d’en fixer la date. Le gouvernement a fait le choix inverse, laissant les personnels isolés gérer un protocole sanitaire et des consignes pédagogiques complexes et parfois inapplicables.
Comme lors du confinement, les personnels se sont retrouvés isolés et livrés à eux-mêmes avec parfois des injonctions contradictoires.
Plus que jamais, il nous faut penser aux conditions et aux moyens de la rentrée de septembre qui nécessite d’autres choix budgétaires et idéologiques pour une autre École !

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