Alors que la mobilisation contre le projet de réforme de la retraite s’ancre dans le paysage social, la seule réponse qu’apporte le gouvernement aux centaines de milliers d’opposant·es à sa réforme est le mépris et un regain de violence policière au point d’alarmer, à juste titre, Amnesty international, la Ligue des Droits de l’Homme ou d’autres observateurs de l’ONU. Une de nos collègues AESH a même été grièvement blessée en recevant sur la main une balle de désencerclement.
Le gouvernement perd, de toute évidence, ses nerfs puisqu’on assiste à des sorties médiatiques où outrance et mépris sont d’usage. Après le terme de factieux utilisé par E. Macron pour désigner les manifestant·es, Gérald Darmanin, a quant à lui, parlé « d’écoterrorisme » suite aux manifestations à Sainte-Soline, ou « de terrorisme intellectuel de l’extrême gauche ». Il remet même en cause les subventions que la Ligue des Droits de l’Homme reçoit, jugeant l’association trop critique par rapport à sa politique de maintien de l’ordre notamment avec les interpellations préventives ou la violence de la BRAV M.
En matière de provocation, le ministre de l’Éducation n’est pas en reste non plus. Interrogé sur LCP le 4 avril sur la mobilisation, Pap Ndiaye a laissé entendre que les personnels de l’Éducation ne seront que peu impactés par la réforme.