Lettre d’information aux Professeurs de Lycée Professionnel

La CGT, le syndicat de tous les personnels de l’Éducation nationale
Cette nouvelle réforme de la voie professionnelle présente un enjeu de classe et de société fort car elle va encore priver les jeunes issu·es des milieux populaires des moyens de s’émanciper et les livrer aux entreprises à moindre coût.

Alors qu’il faudrait élever le niveau de qualification de notre jeunesse pour répondre aux besoins sociaux et aux défis écologique et d’évolution industrielle, la réforme Macron ne vise que l’employabilité immédiate. C’est pourquoi elle prévoit : de fermer toutes les filières prétendument non-insérantes, celles du tertiaire en tête, dans une logique adéquationniste radicale pour répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises locales et de donner à l’entreprise un rôle déterminant dans le parcours de formation au détriment des enseignements généraux et professionnels. Pourtant la qualité des stages et leur dangerosité ne sont jamais questionnées. Le pacte PLP, non  divisible en briques, est le bras armé de cette réforme. Il constitue une attaque sur notre statut  en faisant exploser le temps de travail. 

Pour marquer son opposition à ce démantèlement programmé de la voie professionnelle, la CGT Éduc’action a décidé de prendre ses responsabilités et d’appeler les personnels à une première journée de grève, le mardi 30 mai.
UN ENJEU DE CLASSE ET DE SOCIÉTÉ
La voie professionnelle sous statut scolaire concerne 37% des élèves. Le LP concentre fortement des populations d’origine populaire (57 % d’élèves d’une « origine sociale défavorisée ») et d’ascendance migratoire (les 3/4 des garçons descendants d’Afrique subsaharienne sont scolarisés dans les filières professionnelles).
Par conséquent, cette réforme va surtout impacter les jeunes issu∙es des milieux populaires. Des questions brûlantes s’y posent : reproduction sociale, filières genrées, poids des origines géographiques, finalité de la formation, reconnaissance des diplômes.
PACTE PLP :
ARME DE DESTRUCTION MASSIVE DE NOTRE MÉTIER

Comment accepter le Pacte en plus si ce n’est au détriment des conditions de travail et de la qualité du travail avec les élèves ? D’autant que pour les PLP, le pacte ne sera pas sécable c’est-à-dire divisible en briques. Pour les PLP c’est le mur entier : pas moins de 6 briques !
LE MYTHE DE L’ENTREPRISE FORMATRICE
Macron veut : allonger les PFMP de 50% pour les terminales qui veulent s’insérer au détriment de l’enseignement disciplinaire ; confier les décrocheur·euses à des mentors et encore envoyer les enseignant·es du professionnel s’y former tous les trois ans. Le fond idéologique de la réforme est toujours le même : l'entreprise ferait mieux que l’École pour former et insérer. Alors, l’entreprise est-elle vraiment un lieu de formation de qualité et sans danger ? Et permet-elle une meilleure insertion?
 
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