 Cette rentrée est plus que les autres marquée par la présence d’un président omnipotent qui s’impose comme ministre de l’Éducation nationale. Ses visites dans les établissements lors de cette rentrée témoignent de sa détermination à imposer une réforme injuste au seul profit du monde économique.
 Les premières mesures de cette réforme entrent en vigueur cette année, dans une grande opacité et contre la volonté de la majorité des organisations syndicales représentatives des personnels de Lycée pro.
Si l’essentiel de la réforme repose sur le Pacte, l’adhésion des personnels en cette rentrée aux différentes missions reste très aléatoire, et la distribution se fait dans la plus grande confusion tant les chef·fes d’établissement sont contraint·es de les brader. Nous ne sommes pas dupes : c’est bien travailler plus qui nous est demandé en échange d’une revalorisation salariale.
Soumis à un flot continu de réformes depuis plusieurs années, les personnels déplorent une perte de sens accrue de leur métier. À quoi s’ajoute une concurrence de plus en plus vive entre collègues créant une ambiance délétère pour les collectifs de travail.
 Pour les élèves, la grande nouveauté est l’entrée en vigueur de la gratification des PFMP. Au-delà, du gain financier que cela représente pour elles et eux, souvent issu·es des classes sociales défavorisées, cela renforce le lien de subordination de l’élève avec l’entreprise mise au cœur de la formation aujourd’hui.
Le lycée pro et ses personnels sont réellement menacés et cette année qui commence sera décisive pour l’avenir. Refuser le Pacte c’est empêcher la mise en place de cette réforme réactionnaire dont le principal objectif est de désarmer toute une partie de la jeunesse pour la livrer au patronat en renforçant le tri social et la sélection.
Plus que jamais soyons mobilisé·es pour mener la bataille dans l’intérêt de nos élèves et de nos établissements ! |
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 Dés la rentrée, s'organiser pour mener le combat !
La voie professionnelle sous statut scolaire concerne 37% des élèves. Le LP concentre fortement des populations d’origine populaire, 57 % des élèves sont d’une « origine sociale défavorisée ». Par conséquent, cette réforme va surtout impacter les jeunes issu∙es des milieux populaires. Des questions brûlantes se posent dans la voie professionnelle : reproduction sociale, filières genrées, poids des origines géographiques, finalité de la formation, reconnaissance des diplômes. La réforme Macron va amplifier ces problématiques.
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LE PACTE PLP :
ARME DE DESTRUCTION MASSIVE DE NOS LP ET DE NOS MÉTIERS
  Sans le Pacte et toutes ses missions éligibles, la réforme Macron de la voie professionnelle ne peut s’appliquer. C’est aussi un levier pour attaquer les statuts. |
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Toujours plus loin dans le lien École entreprise
 Annoncé comme une des mesures phares de la réforme de la voie professionnelle, le « BDE » se met en place, aux forceps, dans les 2 100 LP pour la rentrée 2023. Alors que ceux-ci sont déjà très (trop) prégnants, le BDE est censé renforcer les liens avec le monde économique des bassins d’emplois. Contestable dans son recrutement, bricolé dans son financement et en concurrence du DDF dans ses missions, le « bureau des entreprises » caractérise une réforme menée au pas de charge, qui méconnait profondément la réalité des LP. |
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Une carotte censée lutter contre le décrochage scolaire.
 La gratification des PFMP pour les élèves des lycées pro se met en place en cette rentrée scolaire 2023. Rémunérer l’heure de travail entre 1,4€ et 2,8€ (pour rapprocher insidieusement leur statut de celui d’apprenti∙e avec de l’argent public) montre bien la volonté de toujours rapprocher lycée pro et entreprise.
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 L'entreprise :
un lieu de formation vraiment ?
Le fond idéologique de la réforme est toujours le même : l'entreprise ferait mieux que l’École pour former et insérer. Alors, l’entreprise est-elle vraiment un lieu de formation de qualité et sans danger ?
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