La question de la maladie est assez sensible chez les AESH au regard des caractéristiques de ce corps constitué par une majorité de femmes, avec une moyenne d’âge de 47 ans. S’ajoute à cela une pénibilité du métier (physique, psychique) assez importante. Les femmes sont touchées prématurément par des maladies graves comme le cancer. Toutes les instances santé et sécurité au travail constatent que les fiches SST sont majoritairement celles d’AESH. Enfin le statut de contractuel prive de droits quant à la prise en charge et à la couverture maladie.
A partir de juillet 2025 l’Education nationale mettra en place, comme dans les entreprises privées, une mutuelle à adhésion obligatoire dont le panier de soins a été négocié avec les organisations syndicales. Les négociations sont en cours d’achèvement pour la déclinaison de l’accord dans l’Education nationale. Le ministère va lancer un appel d’offre auprès de plusieurs mutuelles. Cette évolution de la PSC (Protection Sociale Complémentaire) aura pour intérêt de revoir à la hausse la participation de l’employeur : elle est aujourd’hui de seulement 15€. A terme, elle sera de 50% de la cotisation d’équilibre. De plus, il sera mis fin au versement direct des indemnités journalières par la sécurité sociale pour un système de subrogation totale (maintien du salaire, les IJ sont versées directement à l’employeur) qui évitera tous les problèmes actuels de trop perçus.
Enfin les agent·es auront la possibilité de souscrire à une prévoyance (accidents de la vie, longue maladie) avec une prise en charge de l’employeur à hauteur de 7€/mois.