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Nos déclarations

Déclaration liminaire CSA du 7 mai 2024

Commençons cette déclaration liminaire par commenter les propos qu’a tenus Stanislas Guérini lors des concertations sur son projet de loi pour « l’efficacité de la Fonction publique ». Ses propos ont inquiété mais aussi irrité bon nombre d’agents ou d’agentes. Tout d’abord un point concernant la rémunération au mérite que le président E. Macron avait évoqué et que le ministre a repris à son compte. La CGT continue de s’y opposer avec force. La rémunération dite au mérite est en fait une négation de la Fonction publique. On ne peut pas conduire la Fonction publique en proposant aux personnels d’atteindre des objectifs et de produire des résultats générateurs d’une rémunération individualisée toujours plus conséquente. Non la Fonction publique n’est pas une entreprise, tout n’y est pas quantifiable ! Autre propos très discutables : à plusieurs reprises, le ministre, relayé par un certain nombre de membres du gouvernement, a mené une campagne médiatique sur le « sujet tabou » du licenciement des fonctionnaires. Cette campagne démagogique et inacceptable sur la thématique du licenciement des fonctionnaires montre surtout une méconnaissance historique sur la création du système statutaire qui fait que le fonctionnaire est titulaire de son grade et non de son emploi.

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Déclaration liminaire CSA du 13 mars 2024

La nouvelle ministre, Nicole Belloubet, a pris ses fonctions dans un climat plus que tendu et de nombreux dossiers l’attendent.

Les fortes mobilisations des 1er et 6 février ont traduit l’expression de personnels en colère et fatigués travaillant pour un service public à bout de souffle. Toutes les catégories de personnels étaient présentes pour dénoncer des conditions de travail toujours plus dégradées, avec en tête également la question salariale. S’ajoutent à cela des réformes ou dispositifs qui passent mal et qui ne répondent pas aux besoins de l’École émancipatrice que la CGT Éduc’action porte.

Sur le Choc des savoirs, nous nous sommes exprimés à plusieurs reprises sur la teneur idéologique notamment avec les groupes de niveau. Nous avons cru comprendre que, lors de la réunion de la semaine dernière, la notion de « niveau » disparaissait au profit de groupes et des temps en classe entière. C’est pourquoi nous avons du mal à comprendre la position du 1er ministre Gabriel Attal, sur un plateau de télé, insistant sur le maintien de groupes de niveau.

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Déclaration liminaire CSA du 23 janvier 2024

Dimanche 21 janvier, s’est déroulée, à l’appel de plusieurs organisations et associations, la manifestation pour dénoncer la Loi immigration et ses conséquences. En effet, les mesures prévues par cette loi, autour de l’idée de “préférence nationale”, rompent avec notre modèle démocratique et social en stigmatisant les personnes étrangères qui vivent, étudient ou travaillent en France. Dans notre secteur, les conséquences de cette loi peuvent être importantes pour certains ou certaines de nos élèves et/ou de leurs parents, sans compter l’impact sur les mineur.es isolées, particulièrement présents dans la voie pro. Il est légitime pour les personnels de l’Éducation, attachés à l’École pour toutes et tous, de s’émouvoir de l’impact d’une telle loi. Nous étions nombreux et nombreuses à battre le pavé et c’est tant mieux car il nous semble primordial dans la période de porter un autre discours sur l’immigration, un discours plus solidaire et plus humain.

Dans notre secteur, le récent remaniement du gouvernement a également un fort impact pour l’École. Gabriel Attal, après 6 mois de mandat comme ministre de l’Éducation, a donc été nommé 1er ministre. Le ministère de l’Éducation et celui de jeunesse et sport sont regroupés. Bien sûr, l’incompréhension a été la première réaction des personnels.

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Déclaration liminaire CSA 21 décembre 2023

La semaine dernière, les résultats du classement Pisa sont tombés et force est de constater que ces résultats ne sont pas très satisfaisants pour la France.

Il est légitime d’avoir une réflexion sur les méthodes pédagogiques afin de faire réussir le plus grand nombre d’élèves mais il est tout aussi légitime de s’interroger sur leurs conditions d’études. Et là, les résultats ne sont guère plus satisfaisants. En ce qui concerne le nombre d’effectifs par classe, la France n’est pas la mieux classée, loin s’en faut ! Pour la CGT, la question des effectifs par classe n’est pas une question anodine. La capacité pour un ou une enseignante à faire réussir tous les élèves est forcément corroborée aux effectifs. Rien de plus déprimant pour un enseignant.e d’avoir l’impression de négliger certains élèves, de devoir en laisser sur le bord de la route, de ne pas pouvoir s’attarder sur les élèves les plus en difficulté en raison d’effectifs trop élevés. Cette situation est par ailleurs, une des raisons qui engendrent, dans notre profession, la perte du sens au travail

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Déclaration liminaire CSA 6 décembre 2023

Le chantier sur l’attractivité s’est mis en place et représente un véritable enjeu pour notre ministère. Plusieurs GT sur des sujets majeurs se tiennent à un rythme effréné puisque les premières annonces sont prévues, sauf erreur de notre part, pour janvier. C’est très rapide d’autant plus que les aspects qui sont traités méritent de la réflexion, de la discussion, du débat…

Le rythme sur la mission des exigences des savoirs a été tout aussi soutenu pour, là encore, des enjeux importants pour un projet d’École comme la discussion sur les cycles, le redoublement, les groupes de niveau, les manuels scolaires etc… Concernant les premières annonces que l’on peut trouver dans le dossier de presse « Le choc des savoirs », les thèmes et options choisis nous semblent quand même problématiques, s’agissant des groupes de niveaux au collège par exemple. On nous parle même de groupes de niveau flexibles. Pour la CGT Educ’action, la mise en place de groupes de niveau ne sera pas une piste appropriée. En effet, des études ont démontré à quel point ces groupes de niveaux s’avéraient contreproductifs en plus d’être stigmatisants pour les élèves en difficultés. Quant à la labellisation des manuels scolaires, on peut y voir une entaille sévère à la liberté pédagogique des enseignant.es même si, à priori, ils ou elles seraient associé.es à cette labellisation.

 

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Déclaration liminaire CSA 26 septembre 2023

Le mois d’aout a atteint des températures caniculaires dans une majorité de régions. Comme l’année précédente, le risque de feux de forêt était maximal. Dans notre pays, heureusement la catastrophe de l’an dernier où des milliers d’hectares étaient partis en fumée ne s’est pas reproduite. Néanmoins, il faut reconnaitre désormais que les politiques d’austérité menée des années durant à l’encontre des services publics du SDIS, de l’ONF sont une ineptie.

La rentrée s’est faite sous des températures qui pouvaient être 8 à 10 degrés au-dessus des normales saisonnières et faire cours dans certaines salles de classe a été compliqué dans cette première quinzaine. S’interroger sur la question du bâti scolaire c’est bien, mais il est temps de passer à l’étape suivante et de lancer avec les collectivités locales un plan ambitieux de rénovation de certains bâtiments scolaires qui, pour certains, sont de véritables passoires thermiques.

La rentrée scolaire a été l’occasion aussi, pour les media, de mettre le focus sur l’inflation et ses conséquences. Les fournitures scolaires ont subi une augmentation de 11% mettant de nombreuses familles en difficulté.

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Déclaration de la CGT Educ’action au Conseil supérieur de l’Éducation du 14/09/2023

Nouveau ministre, nouvelle année, nouveau CSE : de nombreux indicateurs en cette rentrée semblaient ouvrir la voie à un renouveau pour l’Éducation nationale. Force est de constater qu’au-delà des annonces tonitruantes d’un président omniprésent et de notre nouveau et très médiatique ministre de l’Éducation, cette rentrée scolaire comme les précédentes reste marquée du sceau de l’austérité, mais aussi de la poursuite de l’inflation et donc de l’accroissement des difficultés pour les plus défavorisé·es.

Pourtant, les déclarations en fin d’année laissaient entrevoir une lueur pour une amélioration des conditions d’étude des élèves et de travail des personnels dans l’Éducation. Mais après quelques semaines de classe, il ne reste pas grand-chose de ces vaines promesses et déjà la réalité rattrape celles et ceux qui se sont laissé berner. Le bilan en cette rentrée est déplorable pour les élèves et les personnels.

[…]

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