Non au redéploiement !

En cette rentrée, et comme cela devient une « habitude », toujours aucune création de postes pour les services sociaux de l’Éducation nationale. Et pourtant, les besoins ne sont plus à démontrer car les manques sont constatés quotidiennement. Malgré cette évidence, dans certaines académies, au lieu de recruter des personnels statutaires, on assiste à un redéploiement, qui correspond à un partage de la pénurie. Pour exemple, dans le département des Bouches-du-Rhône, c’est une réorganisation de service sans précédent qui a été imposée à la veille des vacances d’été, et ce sans concertation avec les personnels. Cette décision, qui vise à « couvrir » tous les établissements scolaires du second degré, s’est accompagnée de celle de « retirer » les conseiller·ères techniques de réseaux des établissements, le tout sans aucune nouvelle création de poste… C’est donc bien un redéploiement (ou jeu de bonneteau) qui a été imposé, augmentant fortement la charge de travail des assistant·es sociaux·ales. Sans parler d’une très grande majorité des d’académies dans lesquelles les congés maternité, les arrêts maladie, les décharges syndicales, les temps et les congés de formation etc… ne sont plus remplacés faute de budget et/ ou de candidates.

Dans l’Enseignement supérieur, on assiste, chaque année, à une augmentation du nombre d’étudiant·es. De fait, et face à la dégradation constante de la situation de ces dernier·ères (augmentation du coût de la vie, logement, santé, problèmes administratifs…), le service social qui leur est destiné voit le nombre de dossiers de suivi explosé. Il est donc nécessaire qu’il y ait des créations de postes pour que ce service cesse de fonctionner à moyens constants et puisse accompagner au mieux tou·tes ces étudiant·es précarisé·es.

Pour le service social en faveur des personnels, on constate des disparités significatives concernant le nombre d’agent·es accompagné·es par chaque AS. Ainsi ce chiffre peut passer du simple au double avec par exemple 35000 agent·es pour 5 AS en Seine-Saint-Denis, soit 6400 agent·es par AS et 35000 agent·es pour 3 AS sur Paris soit 11600 agent·es par AS.