Les lycées professionnels doivent rester au service des élèves !

Communiqué de presse

Mercredi 13 septembre, dans un lycée professionnel des Sables dOlonne, Macron a repris léternel poncif : les LP sont éloignés de lentreprise. Cette affirmation est une contrevérité, elle est révélatrice de la méconnaissance du terrain et de la vie des LP. Pour les élèves, les PFMP représentent déjà plus de 40% de leur temps denseignement professionnel. De plus la majorité des collègues denseignement pro sont issus du monde de lentreprise.

Alors quaucun bilan de la « transformation de la voie professionnelle » portée par Jean Michel Blanquer na été fait, que la réforme de lapprentissage est dénoncée par un grand nombre des acteurs, actrices de la formation professionnelle, le président prône lapprentissage comme modèle pour réformer le lycée pro. La double tutelle de la ministre déléguée à lenseignement et à la formation professionnels trouve ainsi sa pleine justification.

Certaines annonces sont lourdes de menaces. Partisan dun adéquationisme radical, il veut que la carte des formations réponde bassin par bassin aux besoins immédiats de main dœuvre des entreprises locales. Mais les lycées professionnels nont pas vocation à être au service des entreprises à linstar de « lappartement témoin » choisi par le président, un LP vendéen fortement lié à lentreprise Bénéteau.

Sous couvert dautonomie renforcée pour les établissements, il annonce des « expérimentations locales ». Au menu, réorganisation du temps scolaire, avec augmentation et dérégulation des PFMP pulvérisant le cadre national garant de légalité entre élèves et le statut des PLP menacé par l’’annualisation. Recrutement de professeurs « associés » et transfert de lenseignement professionnel sur les stages en entreprise et les fermetures de filières prétendument non insérantes laissent craindre un plan social pour les enseignants des disciplines professionnelles.

Le lycée professionnel accueille lensemble des jeunes, sans les discriminations qui caractérisent lentrée en apprentissage, et les fait réussir mieux. Cest donc bien cette voie de formation initiale quil faut développer, notamment en lui redonnant les moyens supprimés depuis des années.

La CGT Éducaction dénonce cette offensive libérale contre la voie professionnelle sous statut scolaire. Face à lampleur des attaques seule une mobilisation massive permettra le maintien de la voie professionnelle et de ses personnels dans le Service public dÉducation.

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