Les résultats du 2ème tour ont écarté la menace de l’extrême droite. Pourtant, si l’on regarde les chiffres de plus près, les idées d’extrême droite n’ont jamais été si présentes dans notre pays et le nombre de voix qui se sont portées sur Marine Le Pen au 2ème tour a augmenté par rapport à 2017 alors que le nombre de voix pour Emmanuel Macron a baissé. Le nombre des abstentionnistes a quant à lui considérablement augmenté.

Entre un barrage à l’extrême droite et le choix pour « le moins pire », autant dire que la réélection du président Macron est loin d’être un plébiscite ! Être élu avec 38,5 % des inscrits ou inscrites, c’est bien peu pour attaquer la retraite et l'Éducation nationale !

Le projet de retraite à 65 ans ou l’obligation, pour les bénéficiaires du RSA, de fournir 15 heures de travail hebdomadaire, montrent à quel point le programme d’Emmanuel Macron, s’il est appliqué, ira à l’encontre des salarié·es et des plus précaires de ce pays. Quant aux questions environnementales, c’est circulez, il n’y a rien à voir….Sauf pendant le 2ème tour où elles ont ont été abordées, en urgence, à des fins purement électoralistes.

Dans le domaine de l’Éducation, le programme n’est guère réjouissant : accentuation du tri social des élèves, de l’autonomie des établissements, des hiérarchies intermédiaires…Quant aux salaires des personnels, la promesse d’Emmanuel Macron d’une revalorisation de 10% a été suivie très vite par un rétropédalage de son équipe de campagne : 10% de revalorisation n’est qu’un ordre de grandeur, parait-il. On aurait tort de s’emballer !!

Pour la CGT Éduc’action, ce nouveau quinquennat ne s’annonce pas mieux que le précédent et nul doute que les attaques vont très vite arriver pour les personnels de l’Éducation. Soyons prêts et prêtes à construire la riposte : par notre détermination il faudra imposer d’autres choix en matière éducative, revendiquer des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.

La CGT Éduc’action appelle d’ores et déjà à se joindre aux manifestations du 1er mai, une première étape pour construire un mouvement social d’ampleur indispensable pour imposer un autre projet politique et social, un autre choix de société.

Montreuil, le 25 avril 2022

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