Direction d’école :

des discussions qui s’éternisent et aucune avancée.

 

Il y a un an, la disparition tragique de notre collègue Christine Renon soulignait les difficiles conditions de travail des directeur·trices d’école et leur isolement. C’est dans ce contexte que le ministère a relancé une série de réunions pour évoquer la question de la direction d’école. C’était il y a un an et cela faisait suite à de nombreuses autres rencontres antérieures sur la même question.

Un an après, alors que la charge de travail des directeur·trices s’est amplifiée avec la nécessité de gérer la crise sanitaire, aucune mesure concrète et immédiate n’a été avancée par le ministère pour améliorer les conditions de travail des personnels. À ce jour, l’administration a consentie à un moratoire sur certaines enquêtes et a instauré une indemnité exceptionnelle de rentrée de 450€ pour les directeur·trices en postes au 1er septembre 2020… Faibles mesures au regard de l’urgence et des attentes des personnels.

 

  

RENTRÉE 2020 :

Toute la communauté éducative manque de personnels

et de moyens

 

Cette rentrée scolaire ne ressemble à aucune autre. L’épidémie de la COVID 19 démontre que l’état du bâti scolaire n’est pas à la hauteur des enjeux. La crise met en exergue le manque criant de personnels pour accueillir, accompagner et permettre la réussite de toutes et tous.

Aujourd’hui le protocole sanitaire défini pour la rentrée scolaire est quasiment vide, tout juste agrémenté de «recommandations». Celles-ci dépendent de la circulation du virus, et ne sont pas contraignantes. Par contre, elles nécessitent plus d’encadrement et de locaux sans les moyens budgétaires nécessaires. Pour passer une année et prévoir les différentes configurations, il faut revoir la constitution des classes et repenser l’organisation de l’établissement. 

 

La FAQ sur l’organisation des PFMP : Blanquer continue ses attaques contre la voie professionnelle !

 

En ce début d’année, avec la crise sanitaire et économique, les remontées du terrain sont sans équivoque sur les difficultés des équipes pédagogiques à trouver pour l’ensemble de leurs élèves des lieux de Période de Formation en Milieu Professionnel. Certaines filières professionnelles, comme celle de l’accompagnement, des soins et des services à la personne, du tourisme, de l’hôtellerie-restauration, de l’aéronautique… sont particulièrement touchées. Beaucoup de lycéen·nes ne pourront effectuer leurs stages. Le ministère répond à cette situation par une FAQ qui postule qu’il faut absolument que les PFMP se fassent.

Les solutions proposées sont soit irréalisables, par exemple, le télétravail avec convention spécifique, soit désorganisent les établissements et la formation, comme le départ en groupe ou individuellement au fil de l’eau toute l’année. Certaines sont ubuesques dans la situation sanitaire actuelle, telle l’échange de groupe entre établissements pour des mises en situation similaire à l’entreprise.

 

 

 

Périodes de formation en milieu professionnelle :

des propositions irréalisables

 

La crise sanitaire a déjà très fortement perturbé le parcours des élèves de la voie professionnelle. L’impossibilité de télé enseigner les gestes professionnels habituellement dispensés en atelier a entrainé une déqualification des élèves.  La crise économique et le regain de la propagation du virus posent en cette rentrée de réelles difficultés pour l’organisation des PFMP. Dans ce contexte difficile, le ministère vient de diffuser en catimini une foire aux questions (FAQ) dédiée à l’organisation des PFMP. Les aménagements proposés, prétendant pallier les difficultés induites par le contexte sanitaire et économique dégradé, sont inacceptables.  D’une part ils contreviennent aux textes réglementaires qui régissent l’organisation des PFMP et, d’autre part, la « souplesse » proposée, comme le départ des élèves « au fil de l’eau » ou le brassage de groupe d’élèves dans des classes ou établissements différents, sont des éléments de dérégulation qui mettraient en danger la santé des élèves et des personnels et qui aggraveraient leurs conditions de travail.

 

 

 

Pour la CGT Éduc’action, l’École est faite pour rassembler,

pas pour stigmatiser ou diviser.

 

Alors que le président Macron annonçait préparer des mesures depuis de très nombreux mois sur la question de la laïcité et des « séparatismes », la CGT Éduc’action a été surprise de constater que la seule véritable mesure d’application immédiate présidentielle n’impliquait que l’École.

Si nous reconnaissons que l’École a une place majeure dans la construction d’une société laïque et est source d’émancipation individuelle et collective, nous ne partageons pas l’idée selon laquelle elle aurait à porter à la fois tous les maux de notre société.