Montreuil, le 10 avril 2020

Monsieur Jean-Michel BLANQUER
Ministre de l’Éducation nationale


Monsieur le Ministre,
Depuis le début de la période de confinement, nous avons été interpellés par de nombreux·euses collègues de différentes académies qui ont vu leurs classes virtuelles être infiltrées et ce, via des plateformes recommandées par l’Éducation nationale.
Ces infiltrations s’illustrent de différentes manières : musique pendant le cours, insultes ou obscénités proférées, bruits intempestifs. Ces cours infiltrés sont parfois filmés et les vidéos sont alors postées sur les réseaux sociaux en dehors de tout respect de l’anonymat, certaines vidéos laissant apparaitre le nom des collègues.

La suppression du BEP n’est pas une urgence !

 

Dans cette situation de crise inédite que traverse la France, depuis la fermeture des établissements et la mise en place du confinement, les personnels de l’Éducation nationale montrent leur engagement au quotidien pour maintenir un lien avec les élèves et les familles afin de ne pas les perdre.
Ils s’appliquent aussi à mettre en oeuvre la pseudo « continuité pédagogique » qui est particulièrement ardue dans les lycées professionnels où elle relève davantage de l’utopie tant les préoccupations des élèves sont, à l’heure du confinement, bien plus centrées sur leurs conditions de vie, bien avant celle de la poursuite de leur scolarité.


 

Il faut des moyens pour Mayotte, pas un régime d’exception.

 

C’est avec consternation que la CGT Éduc’action a pris connaissance de l’arrêté, paru au JO du 9 avril, permettant d’armer les équipes mobiles de sécurité (EMS) du rectorat de Mayotte.

La CGT Éduc’action, seconde organisation syndicale de l’académie, est bien au fait des graves problèmes de sécurité rencontrés par les élèves et les personnels dans les établissements de Mayotte. Il ne s’agit en aucun cas de les nier, mais bien de les combattre.

 Dotations supplémentaires dans le premier degré :


pas une bonne nouvelle pour tout le monde.

 

Alors que dans toutes les académies, les opérations de préparation des cartes scolaires sont en cours, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé le 27 mars dernier que les dotations globales seraient revues en ces temps de crise sanitaire. En effet, il a indiqué qu’il n’y aurait pas de fermeture de classe sans accord des municipalités dans les communes de moins de 5000 habitant·es et que l’équilibre ouvertures-fermetures serait « finement analysé » en milieu urbain.


 

En raison de la situation d’ “état d’urgence sanitaire”, le Président de la République et le gouvernement ont annoncé la suspension des “réformes” en cours, sans toutefois entrer dans le détail. Aussi, nous demandons solennellement aux deux Ministres de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur d'annoncer publiquement la suspension de la “réforme” de la Formation des enseignants ainsi que de l'ensemble des procédures afférentes pour permettre de nouvelles négociations.