L’ÉDUCATION PRIORITAIRE DONT NOUS AVONS BESOIN

 Quels objectifs pour l’Éducation prioritaire ?

Depuis sa mise en place, l’Éducation prioritaire est contestée et instrumentalisée : elle ne remplirait pas sa mission puisque les difficultés et les inégalités perdurent; son étiquette créerait une fuite des élèves les moins en difficulté et une ghettoïsation; la multiplicité des labels n’est pas lisible…

Aujourd’hui, nous craignons que les projets du ministre soient de circonscrire l’Éducation prioritaire à quelques territoires considérés comme les plus en difficulté au travers d’une soixantaine de « cités éducatives » réduisant le reste à des politiques de contrats d’objectifs locaux. L’Éducation prioritaire ne peut se cantonner à la seule gestion de la plus grande misère mais doit être un outil d’émancipation des élèves des classes populaires.

D’autre part, les zones d’Éducation prioritaire ne doivent plus être des laboratoires d’expérimentation des politiques libérales : prime au mérite, recrutement par les chef·fes d’établissement, mythe de l’innovation pédagogique imposée par le haut…

Une seule solution: une politique d’Éducation prioritaire ambitieuse de la maternelle au lycée et ne reposant pas sur la mise en concurrence.

 

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APPRENTISSAGE : PLUS DE 30 000 JEUNES DANS L’IMPASSE !

 

La « loi pour choisir son avenir professionnel » de 2018, a bouleversé l’organisation et le financement de l’apprentissage. Répondant à l’ensemble des revendications du MEDEF, l’apprentissage est devenu un marché concurrentiel sous perfusion d’argent public. Cette libéralisation est une régression pour les droits des apprenti·es, les diplômes et la régulation des financements de la formation. Malgré les aides supplémentaires pour les entreprises (5000€ pour un·e mineur·e, et 8000€ pour un·e majeur·e), cet aveuglement idéologique, porté par un discours promotionnel incessant, qui fait de l’apprentissage la solution miracle à l’insertion professionnelle des jeunes est en train de se heurter à la réalité économique.

Les données scientifiques démontrant le rôle des écoles dans la diffusion du virus ne manquent pas, les connaissances scientifiques ne laissent aucun doute sur le fait que les enfants sont, autant que les adultes sont un vecteur de transmission de l’épidémie de Covid-19, l’école est donc impliquée dans sa diffusion.

La réalité de la circulation du virus chez les enfants est désormais soulignée à chaque point hebdomadaire de Santé publique France.
Nous souhaitons que la gravité de la situation soit mieux prise en compte par le MEN en termes d’information des personnels et de moyens humains mis en oeuvre.

Nous prenons acte du protocole sanitaire renforcé depuis le 8 février pour tenir compte des variants du virus. Pour notre organisation syndicale une meilleure transparence sur les contaminations est un élément incontournable.

À cet effet, nous demandons également à être régulièrement informés des chiffres et des mesures prises pour gérer cette crise qui dure depuis bientôt un an et dont nous ne sommes pas près de sortir.
Nous restons favorables au maintien de l’ouverture des écoles, collèges et lycées, mais pas sans que toutes les mesures soient prises pour assurer la sécurité les personnels et des élèves, afin de ne pas transformer les établissements en foyers de contamination.

La rentrée du 4 janvier s’est faite sans changement du protocole sanitaire dans les écoles, collèges et lycées.

Pourtant le directeur général de la santé a indiqué, dès le 3 janvier, que les variants du SARS-CoV-2 « toucheraient » plus les jeunes, au-delà du débat scientifique sur la contagiosité des enfants, les enseignants, de la maternelle au lycée, portent aujourd’hui une même exigence, celle de la transparence sur les contaminations en milieu scolaire.

Si nous nous sommes prononcés pour le maintien le plus longtemps possible de l’ouverture des écoles, collèges et lycées, nous demandons que toutes les mesures soient prises pour assurer la sécurité les personnels et des élèves, pour éviter de transformer les établissements scolaires en foyers de contamination.